Ça se passe au grin : L’avis des membres aux propos de Bah N’Daw

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Les jeunes bamakois dans leur grin
Les jeunes bamakois dans leur grin

Devant ses compatriotes à Abidjan, le Président de la Transition, Bah N’Daw a, le lundi 14 décembre, jugé la grève de l’UNTM inopportune. Il s’est exprimé en ces termes : « aucune personne consciente ne doit grever pendant une période de transition, sauf les malades mentaux. On est à un niveau où même les administrateurs civils sont en grève. Cela est inadmissible ! Certains Maliens disent que j’aime démissionner. Cette fois-ci, je ne vais pas démissionner, et je ne me laisserais pas faire ». Ce sont ces propos qui ont mis le feu aux poudres et poussé les leaders syndicaux de l’UNTM à quitter la table de négociations.

Cependant, malgré qu’ils sont nombreux au grin à juger ces propos de Bah N’Daw, pas dignes d’un chef d’Etat dans une nation démocrate. Mais, ils sont aussi disposés à lui accorder leur indulgence pour ce lapsus linguae au regard de son statut d’ancien militaire à la retraite.  Les membres du grin estiment que Bah N’Daw a juste besoin d’ajouter la diplomatie dans ses bagages. Et de ne jamais oublier qu’il s’adresse à des civils et non à des militaires. Toutefois, certains membres voient dans cette grève de l’UNTM une rancune qui ne dit pas son nom. Selon eux, les grévistes n’ont pas été du tout tendre avec ce gouvernement de la transition qui vient juste de naitre et n’a même pas  la maitrise totale des dossiers du pays pour l’heure. « Ils veulent juste déstabiliser la transition, car beaucoup  parmi eux ont leur dossier au niveau du pôle économique », a lancé sans ambages un membre. A ses yeux,  ce gouvernement s’est fait des ennemis depuis qu’il s’est lancé dans une lutte implacable contre la corruption. En effet, les membres du  grin pensent que les politiques sont derrière cette grève. Leur objectif c’est d’abattre Bah N’Daw et son gouvernement de transition. « Donc, ce dernier doit faire attention pour ne pas leur donner l’occasion », préviennent-ils. Les membres admettent que la grève est un droit mais elle doit être faite dans un régime normal. « Et là nous sommes dans un régime d’exception », ont conclu les membres.

Ibrahima Ndiaye     

Source : Mali Tribune

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