Le n°2 du CNSP a été élu samedi dernier à la tête du CNT avec 111 voix sur les 118 votants dont 110 présents, 8 mandats et 7 bulletins nuls. Pour cette fois-ci, les membres du grin ont vu venir l’élection du Colonel Malick Diaw à la présidence du Conseil national de la Transition. Le soleil s’est juste levé là où ils ont pointé leurs doigts. Cependant la surprise fut grande au grin de voir la présence de certains leaders au sein du CNT. Ces mêmes qui avaient crié urbi et orbi de n’avoir aucune ambition personnelle.
Les membres font allusion à Issa Kaou Djim qui disait qu’il n’est ni « demandeur », ni « preneur » et même si on lui proposait un poste il refuserait ; Nouhoum Sarr, qui avait fait savoir son refus d’occuper un quelconque poste dans cette transition ; l’imam Oumarou Diarra qui s’est inscrit dans la logique du M5-RFP mais siège désormais au sein du CNT, alors que le mouvement M5 a pris sa distance avec la transition ; Mamadou Diarrassouba qui est parti sans l’aval de son parti RPM, entre autres. La liste n’est pas exhaustive.
Pour les membres du grin, cette attitude est un danger pour la future génération. Ils estiment que c’est à cause d’eux que les citoyens relient les problèmes de notre politique à la qualité de ceux qui la font. « Et c’est dommage », déplorent-ils.
Les membres du grin désiraient pour cette transition, une nouvelle classe politique, capable de creuser et de bâtir sur des conceptions communes qui nous rassemblent. Mais malheureusement à leurs yeux, le Mali est en train de surfer encore sur cette fausse dynamique de changement enclenchée par certains leaders véreux. « Trop de changements de position, de “flip-flops”, trop de gaffes, trop de mystère sur leur personne. Ces soi-disant leaders, semblent déconnectés de la réalité et de la crise du pays », a conclu un membre.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune