Ça se passe au grin : L’imam Dicko est-il le futur Ayatollah malien ?

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Les jeunes bamakois dans leur grin
Les jeunes bamakois dans leur grin

C’est la principalement question que se posent les membres du grin. Ils pensent que les partisans de l’imam Mahmoud Dicko le voient déjà comme l’Ayatollah Khomeiny malien et veulent à tout prix que les autres le voient ainsi. Ce guide révolutionnaire iranien qui est vu comme un saint homme pour ses admirateurs et un dictateur moyenâgeux pour ses détracteurs. Il a transformé l’Iran en quelques années et posé les jalons d’un islamisme agressif au Moyen-Orient et dans le monde.

Cependant, les membres dénoncent toute cette communication autour de l’imam Mahmoud Dicko. Selon eux, ses partisans cherchent, coûte que coûte, à attirer l’attention des Maliens sur l’imam. Certes, Dicko a reçu plusieurs trophées de reconnaissance ces dernières années et le dernier en date est celui offert par l’Organisation mondiale des droits de l’homme comme le leader de l’année 2020 en Afrique de l’ouest pour son combat en faveur de la paix, de défense des droits de l’homme et des opprimés. Toutefois, les membres rappellent que l’imam est loin d’être le seul à mener ce combat au Mali. A les entendre, ils sont nombreux à œuvrer pour la paix au Mali depuis le déclenchement de la crise. Il s’agit du Cherif Ousmani Madani Haïdara, de l’archevêque de Bamako le Cardinal Jean Zerbo, entre autres. « Alors pourquoi cette communication autour d’une seule personne qui est en train de semer le trouble et la confusion dans les esprits par le truchement d’une pub ?», s’interrogent-ils. Selon eux, ses partisans se servent de ses succès pour se « moquer » des autres.

Les membres du grin pensent que l’imam doit demander à ses partisans de diminuer ce genre de communication à tout bout de champ. Par ailleurs, les membres restent convaincus qu’un bon communicant, plus que quiconque, se doit de communiquer avec transparence et sincérité dans toutes les situations. Il doit savoir encourager en cas de réussite mais aussi et surtout assumer les erreurs en cas d’échec, sans travestir la réalité. Il en va de sa crédibilité et de sa légitimité.

Ibrahima Ndiaye

Source : Mali Tribune

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