Tunisie, Mali, Angola et Mauritanie : voilà un groupe à deux vitesses. En effet, les Aigles de Carthage et ceux du Mali devraient se donner des coups de bec en altitude alors que Palancas Negraset Mourabitounes seront juste à la recherche de sensations fortes. Et ce n’est pas Wahbi Kazri qui s’y opposera.
Le gros morceau : la Tunisie
Les Aigles de Carthage peuvent faire un carnage. Avec 15 points, cinq victoires en six matchs, dans un groupe avec l’Égypte, l’Eswatini et le Niger, la Tunisie a roulé sur les qualifications, où seul le Sénégal a fait mieux d’un point de vue comptable. Avec Alain Giresse à sa tête, la Tunisie souhaite profiter de l’expérience engrangée lors du Mondial en Russie pour enfin franchir la barrière des quarts de finale, qui lui résiste depuis 2004, date de son seul et unique titre continental. Et pour ce faire, c’est une équipe estampillée Ligue 1 qui s’avance en Égypte, avec Mouez Hassen (Nice), Oussama Haddadi (ex-Dijon), Ellyes Skhiri (Montpellier), Bassem Srarfi (Nice), Ferjani Sassi (ex-Metz), Naïm Sliti (Dijon) et Wahbi Khazri (Saint-Étienne). Elle est là, la CAN Conforama.
Le cadeau surprise : la Mauritanie
Première participation à la CAN pour les Mourabitounes. Et cette prouesse est en grande partie due (plus qu’au passage à 24 participants) au travail de fond mené au niveau de la Fédération. 206eau classement FIFA en 2012, elle apparaît aujourd’hui au 103e rang. En prenant le relais de Patrice Neveu en 2014, Corentin Martin a construit un groupe solide et cohérent, appelant un savant mélange de joueurs locaux et expatriés, avec notamment Ismaël Diakité, attaquant de l’US Tataouine (Tunisie), et de Mohamed Dellah Yali, le milieu du DRB Tadjenanet (Algérie).
« Le président de la Fédération a fait en sorte de donner des moyens à la sélection, expliquait la légende d’Auxerre et de Strasbourg. Les moyens ne sont pas illimités, mais depuis que je suis ici, je n’ai pas à me plaindre. Cela se ressent dans les déplacements, au niveau de la qualité des équipements, des hôtels, du médical, des questions liées aux primes. Les joueurs n’hésitent pas à venir, car ils savent qu’ils pourront travailler dans un environnement stable. » Cette CAN est donc un bon moyen de passer un nouveau cap.
Le joueur frisson : Sékou Koïta
Oui, le Mali possède un dynamiteur en la personne de Moussa Marega. Et après s’être envoyé des kebabs au Poiré-sur-Vie, l’attaquant de Porto a enchaîné les buts en Ligue des champions (6 cette saison). Mais c’est surtout un petit jeune qui pourrait aussi prendre du galon cet été. À 19 ans, Sékou Koïta est la star des équipes jeunes des Aigles du Mali. Déjà vainqueur de la CAN U17 et U20, finaliste du Mondial U17, finaliste du CHAN 2016, il était il y a encore quelques jours à la Coupe du monde U20, où le Mali a atteint les quarts de finale de la compétition.
Koïta s’est illustré en inscrivant 3 buts et délivrant 3 passes décisives, et en ayant fait trembler la France. L’attaquant du RB Salzbourg, prêté cette saison au Wolfsberger AC, est suivi par les grosses écuries italiennes et anglaises et se verrait bien marcher dans les pas de Fred Kanouté, son mentor, ou Sadio Mané, autre talent révélé dans l’écurie Red Bull…Lire la suite sur sofoot