L’armée malienne a, dans un communiqué, hier, mercredi 13 octobre 2021, démenti les allégations qui accusent des soldats maliens d’être responsables d’exécutions sommaires de civils dans le centre du pays. Elle reconnaît toutefois « les faits de tortures » et les auteurs impliquées auraient été déjà arrêtés et « mis à la disposition de la gendarmerie nationale pour des poursuites judiciaires ».
Dans un communiqué publié hier, l’armée malienne répond aux allégations d’exactions dont on l’accuse ces derniers jours sur les réseaux sociaux. « Les Réseaux Sociaux ont fait état, ces derniers jours, de scènes de tortures et de corps en état de décomposition issus d’exécutions sommaires commises par les Forces Armées Maliennes », indique, dans son communiqué, le chef d’État-Major Général des Armées. En ce qui concerne les scènes de tortures, poursuit le communiqué, les faits ont été renseignés et les auteurs formellement identifiés. « Des sanctions disciplinaires sont déjà infligées aux auteurs qui ont été mis à la disposition de la Gendarmerie nationale pour des poursuites judiciaires », précise le communiqué.
Selon le communiqué, « le Chef d’État-Major Général des Armées se porte faux contre les allégations visant à incriminer les FAMa dans les exécutions sommaires dont les images ont inondées la toile en ce début de semaine. » Dans le communiqué, on apprend aussi que l’armée a interpellé « 22 présumés terroristes qui ont été mis à la disposition de la Gendarmerie nationale pour des fins d’enquêtes. » Le Chef d’État-Major Général des Armées a invité les populations au calme et promis que « toute la lumière sera faite sur ces incidents.» Il a enfin appelé « les Maliens à rester soudés derrière les FAMa en ces périodes extrêmement difficiles que traverse notre pays. »
Le 12 octobre dernier, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), a exprimé sa très vive préoccupation face à la recrudescence des violences objet d’allégations de violations et d’abus des droits de l’Homme dans le centre du pays, notamment dans la zone Office du Niger, cercle de Niono, Région de Ségou. A cet effet, la CNDH a invité les Forces armées maliennes (FAMA) et les a encouragés à lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a recommandé l’ouverture d’enquêtes crédibles, indépendantes, impartiales et diligentes en vue d’identifier les auteurs et complices des violations et abus dénoncés et a appelé à rendre public les résultats desdites investigations. La CNDH a réitéré son appel au Gouvernement « à assumer ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ».
Madiassa Kaba Diakité
Source : Le Républicain