Le Rassemblement pour Le Mali, RPM, a tenu son 18e anniversaire au Centre international de conférence de Bamako, CICB. C’était ce dimanche 30 juin 2019 en présence du président de la République et fondateur du parti, de plusieurs cadres du parti ainsi que des militants. Les familles fondatrices de Bamako, des leaders religieux, la FSD, des corps consulaires et diplomatiques, etc., étaient également au rendez-vous. Cette occasion a permis d’invoquer le cadre pour évoquer entre autres : le parcours du parti, l’Accord politique de gouvernance, les femmes et l’élection, la jeunesse et l’emploi.
Du 30 juin 2001 au 30 juin 2019, le Rassemblement pour le Mali (RPM) a 18 ans. Les cérémonies d’anniversaire se sont déroulées au CICB le dimanche dernier en présence du père fondateur du parti, Ibrahim Boubacar Keita.
Dans son allocution d’ouverture, Dr Bacory Treta, président du parti, a tenu à faire savoir toute son indignation devant la rigueur dans le contrôle à l’entrée du centre de conférence. Une situation qui avait empêché beaucoup de militants d’accéder à la salle.
Selon les mots du président, cette cérémonie se déroule dans un contexte sécuritaire particulier dans le pays. En outre, elle coïncide avec plusieurs signatures notamment la signature de l’Accord politique de gouvernance, la prorogation du mandat des députés ainsi que celui de la MINUSMA. Dr Treta est revenu également sur les difficultés traversées par le parti durant ses 18 années ainsi que la détermination de ses militants pour le renouveau. Parlant du dialogue politique inclusif, Dr Treta exhorte : « Je joins ma voix […] à l’ensemble de nos concitoyens soucieux de la cohésion nationale, de la concorde sociale, de la stabilité des institutions et de la paix pour encourager les facilitateurs et les exhorter à démarrer dans les meilleurs délais le dialogue politique inclusif tant attendu. » Il a tenu, à cet effet, à saluer Dr Boubou Cissé, premier ministre, d’avoir apaisé le climat politique à travers le dialogue politique inclusif et d’avoir permis ainsi l’installation des facilitateurs pour conduire les énormes réformes.
Cet anniversaire, a-t-il expliqué, est le lieu de faire un diagnostic rétrospectif sur la vie du parti. De l’avis du président Bocary Treta, la prorogation du mandat de la législature n’est pas un choix délibéré, « mais la solution la moins coûteuse et l’option de moindre mal pour préserver la continuité de l’État et le fonctionnement régulier des institutions. » Il a salué au nom du RPM la prorogation du mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2020.
Le rétablissement de l’autorité sur toute l’étendue du territoire reste la priorité, promet-il. À l’en croire, cela passe nécessaire par la révision constitutionnelle qui apparait comme « l’élément clé que le parti se doit de porter politiquement. » S’adressant aux responsables du RPM et de l’EPM, le président invite : « Nous devons mettre le cap sur avenir avec des objectifs clairs qui sont de gagner les élections sénatoriales, législatives, régionales, locales et communales partielles pour préserver et renforcer notre place de première force politique du pays. » L’élargissement du parti a été évoqué avant d’annoncer la tenue du congrès courant 2019. La modernisation du parti, son renforcement ont été exprimé comme souci par le président.
De son côté, Baber Kano, secrétaire général du parti, s’est attelé à donner un bref aperçu sur la vie du parti. Selon ses, c’est le 30 juin 2001 que le président IBK a lancé son idéologie politique « faire la politique autrement» au stade omnisport de Bamako. Ému de la présence du chef de l’État à cette occasion, il lâche : « Votre arrivée ce matin fera taire tous les commentaires perfides que les gens font sur nous ». Il fera alors comprendre que le parti traverse des difficultés bien vrai qu’il soit le parti présidentiel. À l’en croire, nul ne peut s’immiscer entre le chef d’État et les membres du RPM. Il a réitéré leur accompagnement aveugle au président de la République. Selon les termes de Baber Gano, le parti compte 2852 conseillers aujourd’hui au Mali en plus des religieux, des familles fondatrices de Bamako. Tous ceux-ci, précise-t-il, les accompagnent pour conduire les réformes politiques.
Ibrahim Boubacar Kéïta, président de la République du Mali et fondateur du parti, a tenu à faire comprendre que sa présence se justifie par son sens d’humanisme et non pas en tant qu’homme politique ou chef de parti. À l’en croire, « C’est parce que je suis de bonne foi que vous m’avez élu, que vous m’aimez». Il poursuivra en ajoutant : « Pour la construction de ce pays, tout le monde est la bienvenue » et c’est ce qu’il faut comprendre. « Je ne suis pas là pour médire qui que ce soit, mais, précisera-t-il, j’ai aidé beaucoup qui me critiquent aujourd’hui. Ce pays est vraiment beau. » Le chef de l’État, gardant son sang-froid malgré les crimes qui se commettent tous les jours sur son territoire, ne perde pas foi : « Le Mali est sur une bonne voie puisqu’il est entre les mains de Dieu. »
Il a réitéré sa demande aux Maliens d’aimer ce pays et d’avoir pitié de lui. On ne peut se développer dans la division, le désordre, a-t-il fait savoir. Il a alors tenu à inviter à l’union. Le renouvellement du contrat de la MINUSMA a également été évoqué par le locataire de Koulouba. Le chef de l’État a terminé en formulant des conseils aux militants et cadres de son parti à rester uni pour la cause du Mali.
F. TOGOLA
Le Pays