La découverte d’un charnier près de l’ancien camp de Barkhane à Gossi fait l’objet d’une accusation triangulaire entre les soldats français de Barkhane, les instructeurs russes et les FAMA. Dans un communiqué, publié ce mardi 26 avril, le Procureur du Tribunal militaire de Bamako annonce l’ouverture d’une enquête.
L’armée française a été la première avoir lancé les accusations. Vendredi dernier, soit 48 heures après avoir cédé le camp de Gossi, dans la région de Tombouctou, elle accuse les militaires russes au Mali d’avoir enterré des corps près du camp pour les incriminer ensuite. Images aériennes à l’appui et fournies à volonté aux médias français, Barkhane estime avoir pris les « devants » sur une affaire à venir.
Le lendemain, l’armée malienne livre sa version des faits dans un communiqué. Selon le directeur de l’information des FAMA, c’est suite à une mission de reconnaissance aux alentours du camp que le charnier a été découvert. La nuit même où les FAMA se sont installés dans le camp, ils ont essuyé des tirs et la sortie le lendemain a permis de découvrir, selon le directeur de la DIRPA, des corps en état de décomposition.
Des deux versions, la justice militaire entend faire la lumière. Ainsi, le Procureur du tribunal militaire affirme avoir reçu des instructions du Ministre de la Défense et des Anciens combattants « faire toute la lumière sur ces faits ». Le procureur affirme s’être rendu à Gossi. Il était accompagné d’un médecin légiste, d’une équipe de Police Technique et Scientifique (PTS) et des enquêteurs du Service d’investigations judiciaires (SIJ) de la Gendarmerie Nationale.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net