Les autorités de la Transition, après avoir pris goût du pouvoir, veulent nommer des militaires aux postes des préfets et des sous-préfets.
Dans une correspondance N° 001754 datée du 10 Novembre 2020 du secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale adressée aux différents responsables syndicaux, relevant de son département, il est demandé à ceux-ci pour nommer des militaires dans les postes de commandement administratif.
Le ministre de l’Administration territoriale veut modifier le décret N° 2015-0067 P-RM qui fixe les conditions de nomination aux différents postes de commandement. Ce décret pris en 2015 stipule que la nomination à un poste de commandement doit être du corps d’administrateur- civil.
Après avoir nommé des militaires aux postes de gouverneur, les autorités maliennes veulent maintenant militariser les postes des sous-préfets et de préfets.
Dans sa cette missive adressée aux leaders syndicaux, le patron du département de l’Administration territoriale motive la relecture de ce décret par le fait qu’il y a de l’insécurité dans plusieurs localités du pays.
En rappel, l’actuel secrétaire général du syndicat des administrateurs civils, Ousmane Christian Diarra a démissionné de son poste de conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouvernorat de Kayes suite à la nomination d’un policier, comme gouverneur.
Cette demande de modification intervient au moment où les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale ont entamé une grève illimitée, après avoir épuisé au préalable 15 jours de débrayage.
Beaucoup d’observateurs avertis voient cette lettre du ministre de l’Administration territoriale une menace pour les grévistes. Ils se posent la question pourquoi attendre le moment de la grève des administrateurs civils pour se rendre compte que la situation sécuritaire du pays est difficile ?
Il faut reconnaître que la militarisation des chefs des circonscriptions administratives du pays ne va pas résoudre cette situation d’insécurité. Il faut que les militaires abandonnent le luxe, le climatiseur, les véhicules V8 et autres, qu’ils range le bic au profit de kalachnikov.
Tant que les militaires sont assis à Bamako ici pour jouer le rôle de l’administration, on ne sortira pas de cette ornière. Pauvre Mali.
Comment peut on remplacer des administrateurs civils par des officiers supérieurs officiers et subalternes qui ne sont même pas instruits?
Comme le disait feu Thomas Sankara” Un bon soldat est celui qui est bien instruit et qui a bonne politique”.
Le ministre de l’Administration territoriale somme les leaders syndicaux de lui répondre avant aujourd’hui. “Quelle dictature dans la République.
On aura tout vu au cours de cette transition. La nostalgie d’IBK s’installe un peu dans l’esprit des maliens floués par les pustchistes dissent déjà certains.
A suivre.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre