Samedi 25 septembre 2021, les responsables du mouvement politique Espoir Mali Koura (EMK) ont animé une conférence de presse à l’espace culturel Kandjoura Coulibaly (ex- Kora film).
Pour camper le décor, les journalistes ont eu droit à la projection d’un document d’analyse de la situation socio-sécuritaire. Laquelle démontre à suffisance que l’embrasement de notre pays, depuis neuf (09) ans, en dépit de la présence de 14 000 personnes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), 5.000 de la force Barkhane, du Nord au Centre, du Centre au Sud et à l’Ouest avec plus de 4 558 civils tués, 2.481 militaires morts soit un total de 7039, des villages détruits, 163 000 personnes refugiées au Burkina Faso et 85 000 refugiés internes.
Le coordinateur du mouvement Espoir Mali Koura (EMK), composante majeure du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), accompagné par ses camarades Aliou Sankaré, Perignama Sylla, Diatrou Diakité, Alassane Diarra, a appelé les populations à la mobilisation générale pour faire face à la guerre imposée à notre pays.
La guerre, affirme-t-il, est à notre porte, elle tue nos civils, militaires, détruit nos champs, troupeaux, économie, ferme nos écoles, Centres de santé et administrations. Sans plus tarder, il faut y faire face. Pour cela, il invite les autorités de la transition à faire une déclaration de l’état de guerre et de légitime défense à travers une demande adressée au Conseil national de transition (CNT) pour approbation.
Fidèle à son appel du 14 mai 2021, EMK propose pour la guerre la création d’un secrétariat d’État auprès du ministère de la Défense et des Anciens combattants avec une cellule de renseignements aériens et du matériel moderne dans l’équipement et l’armement, le recrutement et la formation de 1 500 jeunes (soldats, gendarmes, gardes) dans les quarante-neuf (49) anciens cercles et huit (08) anciennes régions, la militarisation de la police, le rappel des réservistes, et la création d’un bataillon dans chaque région, où elle n’existe pas, etc.
Aussi, annonce-t-il, que cette guerre contre les terroristes et autres mercenaires camouflés dans la coalition «djihadistes» se fera en deux (02) phases. La première phase, affirme le coordinateur Cheick Oumar Sissoko, est une guerre éclair de 6 à 12 mois, (nécessitant des troupes aguerries, de la logistique et des armes modernes) sera une offense contre les terroristes du sud au centre et au nord tout en couvrant les arrières.
À l’en croire, la deuxième phase sera la guerre d’éradication de l’insécurité et de la précarité sociale. Cette guerre, dit-il, sera militaire, politique, économique et socio-culturelle et s’étendra de 3 à 10 ans.
Pour la guerre éclair, le leader de Espoir Mali Koura, Cheik Oumar, propose un accord de coopération avec tous les pays respectant notre souveraineté avec comme partenaire stratégique l’Algérie et la Russie. Le choix de l’Algérie, dit-il, se justifie par ses dix (10) années d’expériences dans la lutte anti terroriste, celui de la Russie parce qu’elle représente une puissance militaire et un partenaire traditionnel ayant formé beaucoup de nos officiers.
En outre, il a affirmé que l’Algérie, la Russie et la Chine peuvent être mises à contribution pour le développement socioéconomique à travers des accords de coopération économique.
Appelant à la mobilisation générale au chevet de la mère patrie en proie à une guerre de convoitise de ses ressources naturelles dans un contexte de faillite de l’État, il déclara que: «Si nous n’engageons pas cette guerre, nous resterons longtemps dans cette situation».
Alpha Sidiki SANGARÉ
Source : Inter De Bamako