Cherif Ousmane Madani Haidara, guide des Ançars à propos des négociations avec les terroristes maliens : «Que les autorités nous délègue ou pas auprès d’elles, c’est de notre devoir de chercher les voies et moyens pour la stabilité du Mali »

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Cherif Ousmane Madani Haidara
Cherif Ousmane Madani Haidara

Le Guide des Ançars et président du Haut conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haïdara, était devant la presse, hier, mercredi 27 octobre 2021 à Banconi, pour la traditionnelle conférence de presse d’après Maouloud. Il a saisi l’occasion pour répondre aux différentes questions des journalistes sur le Maouloud 2021, ainsi que les questions brulantes de l’actualité malienne, notamment les négociations du haut conseil islamique auprès des djihadistes ; les Assises Nationales de la Refondation etc.

Après la petite introduction où il a passé en revue les préparatifs du Maouloud 2021 qui ont mobilisé plus d’un milliard de FCFA, Chérif Ousmane Madani Haïdara a précisé que le gouvernement du Mali n’a pas un rond dedans et qu’il a seulement contribué sur le plan sécuritaire.

Quant à la question des négociations avec les djihadistes, la réponse du guide des Ançars a été claire. « Que les autorités nous délèguent ou pas auprès d’elles. C’est de notre devoir de chercher les voies et moyens pour la stabilité du Mali et, cela doit être l’apport de tout bon Malien. Nous sommes sur cette voie bien avant la mise en place de ce gouvernement de transition ; et dire qu’ils nous ont délégués, moi je ne suis pas au courant de cette information, car je ne prends pas part aux réunions du Haut conseil, mais on fait le compte rendu des réunions », a expliqué Cherif Ousmane Madani Haïdara.

Concernant les Assisses Nationales de la Refondation de l’Etat, le président du Haut conseil islamique du Mali a fait savoir qu’il n’a été approché par personne sur ce sujet et qu’il n’est au courant de rien. Quant aux rumeurs de détournement de fonds au niveau du haut conseil islamique du Mali sur la possibilité que le gouvernement mène un audit, le président de la structure a apporté que le gouvernement du Mali ne peut pas contrôler le haut conseil islamique du Mali, car il n’y a pas d’argent. « Aucun de nous n’est payé à la fin du mois sauf ceux qui assurent juste l’entretien des lieux », a-t-il précisé. Il a informé qu’a un certain moment, le haut conseil islamique a ému le vœu d’envoyer des émissaires dans le centre afin d’essayer de faire taire les armes et d’entamer des négociations entre les différents protagonistes. Il a indiqué que le premier ministre de l’époque a été approché par le conseil islamique qui a mis à sa disposition un fonds. « Il est juste demandé a certains de justifier ce fonds », explique le guide des Ançars.

Moussa Samba Diallo

Source : Le Républicain

 

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