La brouille s’amplifie entre le Mali et la France. Dans une sortie au vitriol, le weekend dernier à Genève, Choguel Kokalla Maïga, le Premier ministre de la transition au Mali ,a accusé la France d’avoir créé une enclave dans son pays et entraîné des terroristes à Kidal.
Lors de son séjour à Genève dans le cadre de la journée mondiale du Coton à Genève, le chef du gouvernement du Mali, Choguel Kokalla Maïga, a accordé une interview, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 octobre 2021, à l’agence Russe RIA Novosti. « Arrivée à Kidal, la France a interdit l’armée malienne de rentrer à Kidal. Elle a créé une enclave », a indiqué le Premier ministre du Mali. « Qu’est-ce qu’elle a fait » ? Ansardine, une organisation terroriste internationale, une branche d’Al-Qaïda au Mali, son chef, les Français ont pris ses deux adjoints pour former une autre organisation », a ajouté Choguel Kokalla Maïga. Pour lui, « c’est la France qui a créé à cette enclave. » « Ils ont des groupes armés qui sont entrainés par des officiers français, nous en avons les preuves », renchérit le chef du gouvernement malien.
Le ton est monté entre Paris et Bamako après le discours du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le 25 septembre dernier, à la tribune des Nations Unies. Le chef du gouvernement du Mali a accusé la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire russe Wagner.
En rappel, la France avait entrepris en juin 2021 de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou, Tessalit). Dans cette réorganisation, la France prévoyait de réduire ses effectifs dans la région du nord Mali d’ici à 2023 entre 2 500 et 3000 hommes contre plus de 5000 de nos jours.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Lerepublicainmali