CHRONIQUE ÉCO: LES PRIX DES DENRÉES REBONDISSENT

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Des denrées alimentaire de première nécessité
Des denrées alimentaire de première nécessité

Après deux mois successifs (juin et juillet) de baisse non négligeable, les prix de certaines denrées de base n’ont visiblement pas pu résister à l’incertitude qui caractérise actuellement le cours des marchés mondiaux de produits alimentaires. En août, ils se sont envolés de nouveau. Alors que la baisse amorcée en juin, avait laissé entrevoir une lueur d’espoir pour les marchés de grande consommation comme le nôtre qui dépend essentiellement de l’importation de ces produits.

Ce rebond est principalement dû à la forte augmentation des cours internationaux du sucre, du blé et des huiles végétales qui ont tiré l’Indice FAO des prix des produits alimentaires vers le haut, analyse l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’indice suit l’évolution mensuelle des prix globaux des produits alimentaires les plus couramment échangés au monde.

Publié le 2 septembre dernier à Rome (Italie), l’Indice a progressé de 3,1% en août, par rapport au mois de juillet et de 32,9% comparé à celui du même mois en 2020. L’évolution mensuelle des tarifs du sucre a affiché une progression de 9,6% depuis juillet. Cette tendance est due à des doutes liés aux conséquences du gel sur les cultures au Brésil, premier exportateur mondial de sucre.

L’Indice Fao des prix des huiles végétales a augmenté de 6,7% en août. Les prix universels de l’huile de palme retrouvent ainsi leurs « plus hauts niveaux historiques sous l’effet de craintes qui perdurent au sujet d’une production en deçà de son potentiel et des prélèvements sur les stocks qui découlent de cette situation en Malaisie », observent les experts de la Fao.

Estimée à 3,4% par rapport à celle de juillet, la hausse de la valeur de l’Indice Fao des prix des céréales est jugée moyenne. La Fao constate que les prix mondiaux du blé ont bondi de 8,8%, en raison de la baisse des perspectives de récolte dans plusieurs des principaux pays exportateurs. En revanche, se réjouissent les évaluateurs, les prix du maïs ont reculé de 0,9 %.

Un léger mieux qu’ils imputent à l’amélioration des perspectives de production en Argentine, dans l’Union européenne et en Ukraine. Visions qui, selon eux, ont modéré la baisse des prévisions concernant la production au Brésil et aux États-Unis d’Amérique. « Les prix internationaux du riz ont, quant à eux, poursuivi leur tendance à la hausse », alerte la Fao.

Ceux de la viande suivent également cette tendance haussière. En août, les achats de la Chine ont appuyé les prix des viandes d’ovins et bovins. De même « la forte demande à l’importation en Asie de l’Est et au Moyen-Orient a tiré les prix de la volaille vers le haut », selon l’organisation onusienne. Elle s’est réjouie du recul, depuis juillet, de son Indice des prix des produits laitiers, encouragé par la faiblesse de la demande mondiale à l’importation et à la hausse saisonnière des disponibilités exportables en Océanie.

Cheick M. TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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