Depuis la prise du pouvoir par les militaires au Mali, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne cesse de croiser le fer avec les dirigeants actuels du pays. Après la visite de travail de 24 H du président en exercice de l’organisation sous -régionale, Nana Akufo, au cours de laquelle l il a réaffirmé l’exigence du respect du délai de la tenue des élections présidentielles en février prochain, ce fut le tour du Conseil de Sécurité des Nations Unies d’exiger le respect des échéances électorales.
Le Mali face au monde entier, dans un bras de fer, l’on s’interroge sur l’issue pour les prochains mois. Il est connu de tous que le Mali souffre terriblement, depuis son agression par le Mouvement rebelle du MNLA en 2012. Et que la situation sécuritaire s’est gravement dégradée. Les rebelles et alliés djihadistes ont pris en otage, plus de 3/4 du territoire national.
Les régions de Kidal, Tombouctou, Gao Mopti sont complètement envahies. Aussi, ils menacent actuellement la région de Ségou, puisque le Cercle de NIONO est assiégé. La situation du Mali est critique. En même temps, le pouvoir transitoire est complètement dominé par son calendrier de vastes chantiers. Du coup, le temps ne suffit plus pour l’organisation des élections dans le délai.
D’ailleurs, tous les observateurs avertis savaient que le Plan d’Action Gouvernemental du Premier ministre CHOGUEL KOKALA MAIGA, nécessitait des années pour être réalisé. En homme politique très expérimenté, il aurait fait exprès pour mettre tout le monde devant le fait accompli ? La France avait été le premier pays à fermement s’opposer à la nouvelle Transition. Ensuite, la Communauté internationale. Enfin, la CEDEAO réitère sa position.
Les autorités Maliennes proposent la tenue des Assises Nationales de la Refondation qui pourront définir les orientations de la Transition. Elles soutiennent que les élections ne sont pas la priorité pour l’heure. Et souhaiteraient une prolongation de la Transition.
La situation, ainsi présentée, a donné lieu à un bras de fer. Déjà le Mali a donné le ton, en expulsant le Représentant Spécial de la CEDEAO. Ce bras de fer, n’est pas à encourager. Il faut plutôt toujours aller dans le sens du dialogue.
Les Autorités de la Transition ont besoin d’être soutenues par toutes les nations du monde. Et surtout, la CEDEAO se doit de soutenir le Mali. Il s’agit d’aider l’aider en comprenant ses dirigeants. De même, il serait beaucoup plus bénéfique, que les dirigeants du Mali se donnent les moyens de convaincre la CEDEAO, en évitant toute opposition avec elle.
Le pays a déjà trop de problèmes. En s’engageant dans le bras avec la France, l’ONU et la CEDEAO, cela risquerait d’avoir beaucoup de conséquences à tous les niveaux. Toute chose que personne ne souhaite. Il faut nécessairement continuer à dialoguer avec tous les Partenaires. Évidemment, au niveau national, les dirigeants devraient associer toute la classe politique. Faire des dirigeants des Partis politiques du pays, ses partenaires et alliés, pour ensemble convaincre la commande Internationale et la CEDEAO. L’essentiel est de sauver le Mali !
Monoko Toaly
Expert International en Communication et Marketing Politique
Source : Le Pélican