Vers de nouvelles dispositions pour réglementer le stationnement et la circulation des camions-citernes. C’est du moins ce qu’annoncent les responsables de la direction de la régulation de la circulation et des transports urbains de Bamako. Selon eux, « il existe déjà un arrêté portant la réglementation de la circulation et du stationnement des gros-porteurs dans le district de Bamako. Mais cette décision n’a pris en compte le cas spécifique des citernes. En attendant ces nouvelles mesures, des populations interpellent l’Etat à « s’assumer ».
Selon le directeur de la régulation de la circulation des transports urbains à la mairie du district, la circulation des gros porteurs est autorisée la nuit de 22 heures à 6 heures du matin sur les 3 ponts. Mais dans la journée, précise Djibril Sidibé, ils ne peuvent circuler qu’entre 10 heures et 13 heures sur les 2 rives, sans possibilités d’emprunter les ponts.
Pour le directeur de la régulation de la circulation des transports urbains, « il est possible de réviser cet arrêté ». Adopté le 23 janvier 2015, il ne fixe pas des mesures pour le cas spécifique des camions-citernes. « Il est possible qu’on puisse intégrer cette catégorie d’usager dans l’arrêté qui réglemente les gros -porteurs, ou bien qu’on puisse trouver un moyen de réglementer la circulation des citernes dans la ville de Bamako », envisage le directeur de la régulation de la circulation des transports urbains.
Le débat sur la circulation des gros porteurs dans la capitale est relancé après l’accident d’un camion citerne mardi dernier. Il a fait aux moins 15 morts et de nombreux blessés. Le Conseil malien des transporteurs routiers regrette ces événements et demande la création d’un espace pour le stationnement de citernes. Selon son président, les transporteurs sont confrontés à plusieurs difficultés dans la circulation. « C’est regrettable. C’est ce qu’on a dit à la mairie, il faut trouver un espace aménagé uniquement pour recevoir les citernes, les transvasements des citernes doivent se faire dans un lieu sûr et précis avec la sécurité requise. Je pense que l’autorité doit avoir un regard sur cette question », a déclaré Youssouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs routiers.
En attendant l’aménagement de cet espace, plusieurs observateurs demandent l’application de l’arrêté qui réglemente la circulation des gros porteurs dans le district. Interrogés sur la question, les responsables de la mairie du district de Bamako ont déclaré que ce sont les autorités policières qui ont la charge de l’application des dispositions prises dans l’arrêté. Et les contrevenants seront punis conformément à la réglementation.
A Bamako les populations dénoncent le manque de suivi et de l’application de l’arrêté de 2015 qui réglemente la circulation des gros porteurs. Selon certains usagers, l’accident survenu mardi dernier est la conséquence d’un « manque de fermeté de l’Etat ».
Source: studio Tamani