La 7ème édition du festival culturel dogon « Ogobagna » a pris fin, dans l’après-midi du dimanche, 30 janvier 2022, sur les berges du fleuve Niger, à la Place du Cinquantenaire. Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, qui a présidé la cérémonie de clôture de cette 7ème édition, a salué les organisateurs et les festivaliers pour avoir réussi le challenge malgré le contexte sécuritaire et sanitaire difficile. L’organisation de cette 7ème édition, qui marque la maturité de l’événement, après sept ans de tissage, de rencontres, de brassage et d’intégration des communautés, « dans un contexte de crise sécuritaire, exacerbée par la pandémie de la maladie à coronavirus est un challenge, une victoire sur cette double crise ; une victoire de la culture sur la barbarie humaine et la pensée unique, une victoire sur la vie. », a relevé le ministre GUINDO. Le ministre a également salué la détermination des festivaliers, venus des pays de la sous-région, notamment des pays membres de la CEDEAO, pour le festival dédié au dialogue interculturel, bravant l’ « embargo inhumain, illégal et illégitime » que certains Chefs d’Etat de l’institution communautaire ont imposé au peuple malien.
Communauté invitée d’honneur de cette 7ème édition, la Communauté soninké du Mali a elle aussi reçu les hommages du ministre GUINDO pour la qualité de sa participation à travers le l’ancien ministre Dr Abdramane SYLLA, Président de l’Association des Soninkés du Mali.
Véritable carrefour de rencontre des communautés ethnolinguistiques pour un dialogue fécond des cultures, le festival Ogobagna, initiative de la Commission technique des Cadres (CTC) de l’association pour la sauvegarde et la promotion de la culture dogon (Ginna Dogon), a constitué, durant une semaine, un espace de célébration de la cohésion nationale dans un Mali en crise(s) d’identités et de repères culturels. « Dans un pays fragilisé par des violences inouïes, indiquera le ministre en charge de la culture, réussir l’organisation d’un évènement culturel d’une telle ampleur est un acte de résistance, un refus clair de l’obscurantisme. La culture est un solide rempart et un puissant antidote contre l’embrigadement et les dérives idéologiques et identitaires. Elle a la capacité de nous rapprocher, de nous rassembler et de nous unir pour éloigner de nous les démons de la haine, de la violence, du repli identitaire et constitue la lumière qui éclaire l’esprit, crée les liens entre les communautés et construit des ponts entre les peuples. » Il a en outre dénoncé « la barbarie et les atrocités perpétrées sur nos populations à Ogossagou, à Kouloghon, Sobane Da, Dioura, Boulkessi, Songho…et les destructions massives de notre patrimoine culturel matériel et immatériel par des individus aux desseins que nulle intelligence ne saurait qualifier » et salué la mémoire des victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères de la crise sécuritaire que vit le Mali depuis 2012.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, a tenu à témoigner la reconnaissance du peuple et du Gouvernement du Mali à l’endroit de Monsieur Adama DOLO dit Adama DAHICO, humoriste et homme politique ivoirien, pour son sens du sacrifice malgré le deuil qu’il porte en lui. Fidèle parmi les plus fidèles des animateurs de l’événement et ce, depuis sa première édition, le Président du Doromikan, avait annoncé en début de semaine dernière, le décès, à Abidjan de son père, alors qu’il prenait justement part à 7ème édition du festival Ogobagna.
CC/MACIHT