La campagne agricole 2019/2020 a connu un démarrage difficile sur le plan pluviométrique. Le mois de juin a été particulièrement sec au niveau de tous les postes pluviométriques centraux sauf à Fana et à Bougouni. Cette situation a négativement impacté le rythme des semis et occasionné d’importants superficies semées et des reconversions des superficies coton en d’autres cultures :
Filiales | Superficies coton (ha) | ||
Centre | 19 173 | 21 637 | 0 |
Sud | 134 418 | 78 125 | 0 |
Nord-Est | 61 764 | 86 791 | 2 756 |
Ouest | 15 155 | 7 832 | |
Total | 230 510 | 194 385 | 2 756 |
Aussi, les travaux de fertilisation des parcelles semées et des premiers traitements phytosanitaires ont été sérieusement perturbés. Le flétrissement des cultures était quasi général dans la zone cotonnière.
La reprise des pluies en juillet a permis aux producteurs de poursuivre le semis du coton et des autres cultures pendant les deux premières décades. Cependant, les hauteurs de pluies recueillies pendant cette période ont été mal reparties et inférieures à celles de 2018/2019 au niveau de tous les postes centraux sauf à Fana et Kita.
Au cours du mois d’août, l’Est et le Sud de la Filiale Nord-Est a connu une poche de sécheresse d’environ 10 jours qui a entravé la croissance normale des plantes. Dans cette partie, le rabougrissement des cotonniers a été marqué et les derniers semis des céréales ont souffert. Ailleurs, l’abondance des pluies en août et pendant les deux premières décades du mois de septembre ont occasionné des stagnations d’eau dans les parcelles. Cette situation a occasionné l’enherbement dans plusieurs parcelles.
La zone cotonnières a également connu ne poche de sécheresse entre le 20 septembre et le 05 octobre favorisant la pullulation des piqueurs suceurs surtout dans les zones frontalières. La reprise des pluies au cours du mois d’octobre n’a pas un impact positif sur le cotonnier dans la plupart des zones de production.
L’effet combiné de ces facteurs peu favorables a eu comme conséquence :
- La non atteinte des prévisions de superficies : 738 193 ha productifs contre 782 000 prévus, soit une baisse d’environ 6% ;
- La faiblesse de la densité comparativement à la compagne 2018/2019 : 42 706 plants/ha contre 47 043, soit une baisse d’environ 9%
- La baisse du nombre de capsules saines à l’hectare : 271 609 capsules contre 282 413 en 2018/2019, soit une baisse de 4%
- La faiblesse du rendement attendu.
En définitive, la production du coton graine attendue suivant les résultats du comptage est de 691 300 tonnes dont 26 000 tonnes dans la zone OHVN. Cette production est inférieure à la prévision du plan de campagne.
Toutefois, elle est en hausse par rapport à la réalisation de la campagne 2018/2019 qui est de 656 531 tonnes.
La prévision de commercialisation de 691 300 tonnes de coton graine est la deuxième meilleure production depuis la création de la CMDT. Le record de la production a été établi en 2017/2018 avec 728 000 tonnes.
Bamako, le 24 décembre 2019
CTAP
Source : Malijet