CNSP-Syndicats des Enseignants : La guerre des communiqués

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Une vue des syndicalistes lors de la conférence de presse
Les Syndicats des enseignants (image d'archive)

Pour la résolution de la crise scolaire le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) et les Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 se sont rencontrés pour échanger sur la question de l’exécution du procès-verbal de conciliation du 17 juin 2020, cela sur invitation du ministère de l’Education nationale. Des échanges au cours desquels les deux parties ne se sont pas convenues sur une décision commune. Malgré cela, le CNSP a fait  un communiqué signifiant le refus des Syndicats à aller vers une résolution temporaire du problème. Chose qui n’a pas laissé indifférent les Syndicats, d’où leur communiqué de démenti.

Après plusieurs rounds d’échanges entre les deux parties, le CNSP a fait un communiqué lu au journal télévisé de 20H de l’ORTM.

Dans ce communiqué, il indique que : « lors de la séance du mardi 1er  septembre 2020 deux propositions majeures ont été faites par le CNSP. La première proposition est relative à l’application de l’article 39 et l’alignement sur les salaires du mois de novembre avec un rappel de 10 mois soit de janvier à octobre 2020 avec possibilité de reporter les arriérés de 2019 sur l’année budgétaire de 2021. La deuxième prévoit l’application effective de l’article 39 et l’alignement sur les salaires du mois de novembre 2020 avec un rappel de 10 mois soit du janvier à octobre 2020, également un rappel de 6 mois de l’année 2019 qui sera ajouté au mois de décembre 2020. Ainsi les 6 mois restant seront reportés sur l’année budgétaire 2021 plus précisément au mois d’avril 2021. En dépit de ces efforts louables au regard du contexte sociopolitique et économique difficiles, les enseignants signataire du 15 octobre 2016 sont restés Inflexibles en réclamant la totalité de leur dû pour la fin de ce mois de septembre ».

Suite à ce communiqué du CNSP, les Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, ne sont pas restés de marbre. Dans  un communiqué sur fond de démenti, ils ont tenu à informer l’opinion publique nationale et internationale que lors de ces rencontres, ils n’ont reçu du CNSP que deux propositions qui ressortent du procès-verbal du 17 juin 2020.                                                                                                                      Occasion pour eux de rappeler que dans le dit procès-verbal il est indiqué que les enseignants doivent bénéficier de l’alignement et des rappels de 2020 sur le salaire du mois de septembre 2020 et les rappels de 2019 sur le salaire du mois qui suit celui de l’alignement.

Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre précisent dans ce communiqué de démenti,  leur souci à faire des concessions. Mais aussi, leur bonne foi  en tenant compte de la situation du pays. C’est pourquoi, dans leur communiqué ils disent avoir proposé au CNSP, en lieu et place de l’alignement et des rappels, de procéder à l’alignement simple sur le salaire du mois de septembre 2020 et pour ensuite engager des discussions sur le payement des rappels. Cette concession hautement patriotique, dit le communiqué, n’a pas été appréciée à sa juste valeur par le CNSP qui l’a tout simplement rejetée.

Le CNSP, selon toujours le communiqué, au lieu de reconnaitre la bonne foi des enseignants, « s’est lancé dans une cabale médiatique contre ces derniers dans un communiqué diffusé le 02 septembre 2020 sur les antennes de la chaine nationale ». Un tel communiqué, déplorent les Syndicats, n’a d’autres fins que de désinformer l’opinion publique. Toujours dans le même communiqué, les Syndicats précisent qu’en aucun cas, ils n’ont demandé la totalité de leur dû pour ce mois de septembre.

Cependant, les Syndicats rappellent au CNSP que de telles manœuvres ne sont pas de nature à créer un climat de confiance entre les deux parties et qu’elles ont été surtout à l’origine du climat délétère avec le régime déchu. Dans la même dynamique les Syndicats appellent le CNSP à plus de responsabilité afin de mettre fin à la souffrance des enfants du Mali, car le seul responsable ici c’est l’Etat dont il dit assurer la continuité.

Par Maïmouna Sidibé  

Source : Le Sursaut                                                  

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