Le Conseil national de Transition (CNT) qui « est l’organe législatif de la Transition… (et) exerce les prérogatives définies par la présente Charte et la Constitution du 25 février 1992 » selon l’article 13 de la Charte de la Transition a ouvert ce mardi 4 octobre (premier lundi d’octobre comme l’indique l’article 65 de la Constitution) sa deuxième session annuelle.
Suivant le cérémonial institutionnel, le Chef du gouvernement et tout le gotha de la République étaient présents au CICB pour cette rentrée des classes parlementaires. Occasion opportune pour le colonel des céans, l’honorable Malick Diaw, d’appeler la nation à l’union sacrée autour des FAMa et des autorités de la Transition qui ne ménagent aucun effort pour la restauration de la sécurité, de la quiétude, de la souveraineté, de l’honneur et de la dignité du Mali.
Dans sa harangue, le président du CNT dira que personne n’a intérêt au Mali à ce que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Aussi, a-t-il invité tous les amis et partenaires du Mali de ne pas se contenter d’accompagner le Mali, mais de s’approprier la transition malienne. Autrement dit, le Président du CNT invite les partenaires du Mali à comprendre le Mali afin de favoriser le changement nécessaire souhaité.
En vertu des prérogatives que lui confère l’article 16 de la Charte de la Transition, «le Conseil national de Transition veille à l’orientation, au contrôle et au suivi-évaluation de la feuille de route de la transition » le Colonel Malick Diaw attirera l’attention du Premier ministre sur les attentes des «Maliens (qui) veulent savoir exact l’état d’avancement du processus de transition ainsi que le chrono détaillé Monsieur le PM…Les échanges en cours avec la CEDEAO ne devaient en aucune manière constituer un facteur de blocage de notre processus de refondation», conseille le président du CNT.
Pour ceux qui n’aspirent pas voir Choguel Kokalla Maïga continuer à conduire le processus de refondation c’est le début du lâchage par la junte. Sonnant la fin de la récréation, avec zéro pointé d’action à l’actif de l’actuel locataire du 4e étage de la Cité administrative, les colonels ont mis en mission commandée un des leurs pour faire le sale boulot : « dégommer le PM populiste ». Pour les partisans imperturbables du Premier ministre qui énerve France de Macron et emmerde la CEDEAO, avec la bénédiction de Assimi (sinon il serait viré il y a longtemps), il n’y a pas de quoi fouetter un chat : le CNT évalue juste la mise en œuvre du programme d’action gouvernemental du Premier ministre conformément aux prescriptions de la Charte de la Transition. Donc il n’y a ni lâchage ni coup d’État contre Choguel. C’est le thème de votre grand Facebookan du jour.
Pr CLÉMENT DEMBELE : je pense bien que le Premier ministre Choguel Maiga va répondre à l’interpellation spectaculaire et patriotique du président du CNT, Colonel Malick Diaw…. Enfin les esprits se réveillent lentement, mais peut-être sûrement !
Samba Gassama General : je suis content d’entendre Malick Diaw le dire, car quand on le dit, il y a des écervelés qui nous tombent dessus et les insultes fusent.
Africain : Choguel n’a pas encore fini d’accuser la France de tous les malheurs du Mali. Quand il aura fini de faire cela, il viendra donner le plan. Mais rassurez-vous, il y aura toujours la France dans son discours.
Mamadou Ismaila KONATE : la fin de quelque chose ? Constat du «zéro action» d’un PM délétère, plus étincelant dans la verve que dans l’action. Toute une nation opprimée et bâillonnée avec ! Puisse le CNT sortir de sa torpeur et prendre conscience de sa mission première : contrôler le Gouvernement ! Et le défier !
Ibrahim MAIGA : “zéro action” même est étonné ! Sinon, c’est vous qui lancez des allégations sur les actions menées pour le Gouvernement sur le plan sécuritaire.
Donc vous reconnaissez que vous diffamez ou bien, ce n’est pas considéré comme des actions dans votre jargon ? La fin ne dérange personne !
Gangara Ndiaye, ing. PMP : tapis dans l’ombre, en embuscade, prêt à bondir à la première occasion. Parler de « zéro action » pour un gouvernement qui fait mieux que le monde entier dans la lutte contre le terrorisme au Mali est certainement d’une perfidie achevée. Dans les circonstances ce PM est unique, et le meilleur !
Lamine Diarra : bonsoir maître on fait un procès expéditif de l’exécutif actuel après un an. Je pense qu’il serait préférable de laisser le temps au temps pour un quelconque bilan, car les exécutifs antérieurs ont eu une gestion des plus catastrophiques au nom d’une démocratie de façade.
Cheick Oumar Diallo : 1min 25s de pur soulagement ! J’espère que cette interpellation du Gouvernement par le CNT aura lieu très bientôt. Le prétexte des « négociations avec la CEDEAO » ne peut pas tout justifier.
Arleno ANTONIO : le parlement questionne l’action du gouvernement de transition. Pas de quoi fouetter un chat.
L’hypocrisie, c’est d’attendre de la transition, la présidence du Mali, ce que les précédents gouvernements n’ont pas réussi en 40 ans. Vous n’avez pas honte ?
Saliya KEITA : le gouvernement doit mettre la CEDEAO à côté et parler des choses sérieuses aux Maliens. Car il a déjà gagné le soutien des Maliens. Ce qui est le plus important, l’armée fait son travail. C’est au PM de nous dire où en sommes-nous avec les objectifs des ANR.
Keita Modibo : en tout cas avec la CEDEAO, la priorité est la sécurité, la stabilité du Mali d’abord, quel qu’en soit le temps que ça prendra. L’élection va venir après toutes les réformes.
Issa Niang : en tout cas, il est temps qu’il sorte un chronogramme clair et avec des priorités ; car on sait que tout ne se résout pas avec la transition.
Sekouba Diarra : le CNT est dans son rôle et le constat est réel. Presque une année de perdu à surfer sur le sentiment souverainiste du Malien, sinon plus rien. Le pays va mal, au lieu de chercher des solutions, ce PM continue à distraire les gens dans des meetings pour vilipender nos voisins.
Source : Info-Matin