Colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation : «Le développement socio-économique de notre pays connaît un sérieux ralentissement »

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Colonel Ismaël Wagué, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale
Colonel Ismaël Wagué, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale

L’hôtel Radisson Blu de Bamako a abrité, le jeudi 25 novembre 2021, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de planification des actions prioritaires du Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale au titre de l’année 2022. Cet atelier organisé avec l’appui financier de la coopération allemande (Projet d’Appui à la Stabilisation et à la Paix (PASP) de la GIZ) était présidé par le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, Colonel-major Ismaël Wagué, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne au Mali, Dr. Dietrich Pohl, des responsables de la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale (MARN), de la GIZ et de nombreuses autres personnalités. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le ministre Wagué a fait savoir que « le développement socio-économique de notre pays connaît un sérieux ralentissement ».

L’Ambassadeur de l’Allemagne au Mali, Dr. Dietrich Pohl, a indiqué que l’Allemagne se félicite d’être parmi des principaux partenaires qui apportent un appui institutionnel au Ministère de la Réconciliation Nationale. « Avec le projet d’Appui à la Stabilisation et à la Paix (PASP) de notre agence d’exécution, la GIZ, et ensemble avec l’Union Européenne, la MINUSMA, le PNUD, l’UNESCO et la Folke Bernadotte Academy de la coopération Suédoise et les autres partenaires techniques et financiers (PTF) nous sommes à côté du ministère pour ses tâches et défis extrêmes importantes », a-t-il dit.

Selon lui, les populations maliennes ont toujours eu recours au dialogue pour prévenir et résoudre leurs conflits. Depuis le début de la crise en 2012, et plus récemment avec son élargissement au centre du Mali, dit-il, l’efficacité et la crédibilité des mécanismes traditionnels de dialogue ont été érodées à la suite de la prolifération de groupes armés non-étatiques qui étendent leur influence en exploitant les conflits locaux latents. Il a fait savoir que l’absence des pouvoirs publics et les sentiments d’exclusion économique et d’injustice ont contribué  délitement progressif de la cohésion sociale et à une remise en cause du contrat social entre les populations et l’Etat.

« En effet, devant l’étendue et la complexité de la crise multidimensionnelle que traverse la Mali, seule une réponse holistique, structurée et coordonnée peut permettre de contribuer au rétablissement progressif de fa cohésion sociale entre les populations et de la confiance de ces populations envers l’Etat », a souligné l’ambassadeur allemand au Mali. Enfin, il a souhaité la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali.

Pour sa part, le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, Colonel-major Ismaël Wagué, a indiqué que la crise multidimensionnelle de 2012 a sérieusement altéré le tissu social de la nation malienne, créant ainsi un déséquilibre social qui menace nos valeurs ancestrales, met à mal l’harmonie et la quiétude des populations parce que attise les tensions inter et intracommunautaires. « Du coup, c’est le développement socio-économique de notre pays qui connaît un sérieux ralentissement.

Face à cette situation, le gouvernement du Mali, à travers mon département, s’investit considérablement à faire avancer les différents chantiers de la réconciliation et de la cohésion sociale cela, il faut le relever, grâce à votre accompagnement. Le champ de la réconciliation étant immense et parsemé d’embûches, la conjugaison d’efforts est nécessaire voire indispensable pour l’atteinte des objectifs fixés. C’est pourquoi, l’exercice auquel nous sommes soumis ce matin est d’une importance capitale dans la mesure où il nous permet de partager notre bilan provisoire de l’année en cours et de se projeter sur l’année à venir à travers une planification tenant compte de nos priorités et répondant aux aspirations de nos populations cibles », a-t-il dit.

Le ministre veut rendre l’année 2022 prévisible en matière de politique publique dans les domaines de la réconciliation, de la paix et de la cohésion. « Vue sous cet angle, la culture de la planification doit être naturellement soutenue. Cette planification, nous l’avons voulue avec nos partenaires, car toutes les dimensions et tous les avis doivent compter », a conclu le ministre Wagué.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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