Depuis la décision des plus hautes autorités de fermer les écoles compte tenu de la propagation de la pandémie Coronavirus (COVID-19), le salaire des enseignants des écoles privées est coupé. Face à la gravité de cette situation le syndicat libre des enseignants des écoles privées du Mali (SY.L.E.E.P.MA) a saisi la fête du 1er mai, pour lancer un cri de détresse à l’endroit des autorités afin que celles-ci puissent les secourir à travers le fonds mobilisé pour accompagner le secteur privé dans le cadre de la crise sanitaire.
Bien que la fête du travail ne soit pas fêtée comme à l’accoutumée à cause de la pandémie du COVID-19, le syndicat libre des enseignants des écoles privées du Mali, en sa tête, son secrétaire général Abdoulaye Fotigui Berthé a saisi l’occasion pour lancer un cri de détresse à l’endroit des autorités sur leur situation. A travers un point de presse tenu à la Maison de l’Enseignant le même jour.
Selon le secrétaire général du SY.L.E.E.P.MA de nos jours les enseignants des écoles privées soufrent au profond de leur être, cela dû à l’absence de convention collective appropriée et acceptée de tous qui serait à mesure d’encadrer cette circonstance malheureuse et inédite, afin d’éviter la victimisation des enseignants du secteur privé.
Pour rappel, depuis la tenue du Conseil Supérieur de la Défense Nationale relative à la pandémie du Coronavirus au Mali le 17 mars, suivie de la fermeture des écoles le 18 mars, les enseignants des écoles privées sont privés de leurs salaires.
« Nous lançons un cri de détresse à l’endroit des autorités, nous leur demandons de nous secourir à travers le fonds mobilisé pour le secteur privé comme annoncé par le président de la République lors de son adresse à la nation » a-t-il lancé.
Toujours selon le secrétaire général, l’heure est grave. Et la pandémie du Coronavirus vient d’en rajouter à la précarité des enseignants des écoles privées qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale encore moins d’un quelconque avantage dans l’exercice de leur profession.
Le syndicat libre des enseignants des écoles privées du Mali a profité de ce 1er mai pour présenter aux autorités des doléances afin d’atténuer les souffrances de ses membres, à savoir les enseignants des écoles privées. Le syndicat exige des promoteurs le paiement intégral des salaires des mois d’avril, de mai et de juin de l’année en cours pour les enseignants vacataires et le paiement continu des permanents et cela en faisant bénéficier les promoteurs des mesures d’accompagnements du Gouvernement.
De la même manière, il exige aux promoteurs des écoles privées le respect strict des droits des enseignants au code du travail en attendant l’élaboration d’une convention collective pour le bonheur de toutes les parties.
Toutefois le SY.L.E.E.P.MA demande au Gouvernement d’appliquer l’article 39 et cela dans toute sa teneur afin que les enseignants du public puissent reprendre le chemin de l’école dès que possible.
Par Jean Joseph Konaté
Source : Le Sursaut