Communication présidentielle : Une belle bourde évitable !

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Plusieurs heures (au moins 24) après la publication de l’avant-projet de constitution sur la page facebook de la Présidence de la République, la communication présidentielle a eu la gentillesse de revenir sur le site pour nous dire qu’il y a eu erreur.

Erreur sur la version de l’avant-projet de constitution, publiée sur la page. « Des erreurs dues à des problèmes informatiques se sont glissées dans la version publiée de l’avant-projet de Constitution. En conséquence, des rectifications ont été opérées au niveau de : 1- Table des matières : – le Titre V : « Du pouvoir judiciaire » : la numérotation des chapitres a été revue. – le titre IX : « De l’unité africaine » a été inséré. 2- Titre V « Du pouvoir judiciaire », l’intitulé du chapitre I est rectifié ainsi qu’il suit : au lieu de : « Des dispositions finales », lire : « Des dispositions générales » Retrouvez la version corrigée de l’avant-projet de Constitution sur le lien suivant». Quelle élégance, est-on tenté, et de dire oh, pas si grave, ce n’est pas fait exprès !

Et puis ce n’est pas une première, d’autant qu’on dispose sur le net, de deux versions de la constitution de 1992. Vérifiez bien, il y a une version de la constitution portant la date « du 27 Février 1992 » et une autre « du 25 février 1992 ». Je ne saurai dire si les deux versions ont le même contenu. Faut-il continuer avec ce genre de dérapage ? L’erreur est humaine, mais y persister est diabolique. Il urge donc d’y mettre un terme, car ça aurait pu être très grave. Donc à éviter, à bannir à jamais !

L’auteur d’un accident ne le fait pas exprès, pourtant, il y a des coups et blessures involontaires en longueur de journée. Involontaires soient-ils, « les coups et blessures involontaires » sont prévus et punis par la loi.

Pendant qu’on y est, ne faut-il pas prévoir des sanctions pour ces genres de bourdes au sommet, à la présidence de la République ? Les dispositions juridiques ne disposent que pour l’avenir, mais la présente faute mérite une sanction exemplaire. On dit, « on n’a pas le droit à l’erreur ». Cela se dit dans certaines circonstances précises. La transition refondatrice qui nous concerne est de celles-ci.

B. Daou

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