La composition du Conseil National de la Transition (CNT) oppose les autorités transitoires à certaines forces vives de la Nation dont des groupements et partis politiques, certains syndicats et le M5-RFP. Pour plus de consensus, n’est-il pas mieux, au-delà des 121 membres proposés dans la charte de la Transition, de faire recours aux députés de la 6ème législature. Cela pourrait taire les partis politiques qui dénoncent leur petit effectif et permettra à chaque cercle d’avoir des représentants.
Au Mali, les autorités transitoires ont du mal à mettre en place le Conseil national de la transition, car certains ne sont pas d’accord avec la manière. Les tensions sont vives. Et si les autorités du pays font la sourde oreille et mettent en place le CNT tel qu’elles proposent, il faut s’attendre un farouche bras de fer avec des partis et groupements politiques, des syndicats et le M5-RFP. Il est donc bon de faire en sorte que tout le monde soit impliqué. Si la répartition des 121 membres proposés par la charte de la transition pose problème, pourquoi ne pas faire appel aux députés de la 6ème législature qui sont issus des différents partis politiques et qui représentent les différentes circonscriptions électorales du Mali.
Oui, il est vrai que la charte de la Transition a proposé 121 membres pour le Conseil national de la Transition. Mais la question de répartition de ce nombre divise les citoyens. Pour plus d’inclusivité et pour faciliter les travaux pour le CNT, il serait bon de faire recours aux députés sortants. Dans un premier temps, cette décision pourrait taire les partis politiques qui pensent être moins représentés car ce sont de ces partis que les différents députés sont issus. En plus de cet aspect, l’intégration de ces députés sera plus d’inclusivité parce que toutes les 49 circonscriptions électorales seront représentées. Or tel n’est pas le cas dans la clé de répartition faite par les autorités transitoires.
Certains pourraient penser que l’État ne peut pas faire face aux dépenses si on faisait recours aux anciens députés. Sur ce point, les députés de la 6ème législature, selon une source digne de foi, sont prêts à démarcher l’union européenne pour qu’elle finance le CNT pendant les 18 mois. Une autre possibilité : les primes et indemnité des députés pourraient être divisées entre eux et les 121 membres proposés par la charte de la transition pour le CNT.
Quant à la question d’une majorité concernant les votes des lois, les députés selon leur collectif, ne sont plus à cette disposition. Chacun s’est senti abandonné par son parti politique pendant la contestation. C’est en tout cas ce qui nous a été confirmé par un membre du collectif des députés.
Source : Le Pays