Les 25 et 26 avril dernier s’est tenue à Bamako la conférence régionale sur la décentralisation des fonds climat. C’était dans les locaux de l’hôtel de l’Amitié de Bamako. Le thème retenu pour cette rencontre était «expériences et opportunités de mise à échelle des mécanismes de financement décentralisé pour une adaptation efficace des collectivités territoriales aux changements climatiques au Sahel ».
Durant deux jours, plusieurs thématiques visant à atténuer le phénomène lié aux changements climatiques ont été débattues par les participants. Rappelons que cette conférence régionale est organisée par l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) en partenariat avec la Near East Fondation (NEF), membre du consortium Décentralisation des Fonds Climat (DFC). La rencontre a bénéficié du soutien financier du Département d’aide du gouvernement Britannique (UKAid), à travers le programme BRACED (Building Resilience and Adaptation to Climate Extremes and Disasters).
La conférence s’est déroulée en sept sessions avec des présentations en plénière et des panels d’experts. Le but était d’amener les parties prenantes, qui travaillent au Mali et au Sénégal, à partager leurs expériences et apprentissages afin d’identifier les stratégies viables que les pays du Sahel peuvent adopter pour promouvoir un développement économique adapté aux changements climatiques au Sahel. Il s’agissait également de contribuer à la préparation d’un plaidoyer pour soutenir le processus d’accréditation de l’ANICT au Fonds vert pour le Climat.
Selon le Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Babahamane Maïga, cette conférence a été d’une satisfaction totale, car la communauté internationale s’est mobilisée autour du problème des changements climatiques. Selon lui, le financement climatique constitue la seule opportunité offerte aux pays les moins avancées pour faire face au nouveau défi mondial qui est le changement climatique.
Et ce financement se fait grâce aux transferts de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables pour favoriser l’investissement dans des projets de réduction des émissions de carbone et l’adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement. A l’en croire, ce phénomène ne relève plus du doute. Il est présent et se fait sentir à travers les amplitudes, la rareté des pluies qui affecte les communautés locales du Sahel. Avant d’adresser ses vifs remerciements aux différents partenaires techniques et financiers, il a précisé qu’un premier fonds a été reçu grâce à la décentralisation dans la lutte contre le changement climatique.
Il a exhorté ainsi les participants et les communautés locales venus d’autres pays africains à proposer des programmes structurants qui puissent réellement lutter contre le changement climatique et promouvoir un développement durable.
Dieudonné Tembely