Le siège de la CIGMA sis à Hamdalaye ACI 2000 a servi de cadre ce jeudi 31 janvier 2019 à la séance traditionnelle de briefing du conseil des ministres tenu la veille. Cette séance a été présidée par le ministre porte-parole du gouvernement en charge de la jeunesse et de la construction citoyenne, monsieur Amadou Koïta. Le ministre Koïta en a profité pour donner le point de vue du gouvernement à l’égard de certaines grandes préoccupations de la population notamment la situation actuelle du pays.
Monsieur Koïta explique que lors de la dernière rencontre des ministres en session ordinaire le 30 janvier dernier, beaucoup de propositions de textes et de décrets ont été soumis à l’approbation du chef de l’exécutif, son excellence Ibrahim Boubacar Keita. Ces propositions de textes et décrets concernant plusieurs domaines de la vie de la nation ont été approuvées après examen par le conseil des ministres.
Elles visaient notamment le renforcement des capacités logistiques et institutionnelles du service public de l’état dans certains secteurs à savoir : l’armée de l’air et la garde nationale. Une proposition faite par le ministère en charge de la défense et des anciens combattants.
Sur ce point, il s’agissait de la création, de l’organisation et des modalités de fonctionnement de l’armée de l’air et de la garde nationale comme le manifeste l’action du gouvernement concernant la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire qui englobe l’armée en générale.
Pour cette nouvelle réforme et restructuration nécessaire au niveau de l’armée de l’air, il est prévu une redéfinition de la doctrine de l’armée de l’air, la création d’un service de sécurité des vols, d’une cellule d’information et de communication, d’un volet pour conseillers autour du chef d’état-major, la création d’autres sous structures pour les ressources humaines et financières et d’élever au grade d’officier général le chef d’état-major.
Au niveau de la garde nationale, la création d’un centre de formation et d’entrainement, la création des sous-secteurs de l’inspection, d’un service de renseignement et également d’autres sous-sections permettant à la garde d’accomplir efficacement sa mission.
Dans le domaine de l’économie et des finances, les projets de textes sont relatifs à l’exonération de certains impôts, taxes et droits suite aux travaux de construction du deuxième pont de Kayes qui s’élève à plus de 36,500 milliards.
Compte tenu de l’importance de ce tronçon dans les importations et exportations de notre pays, ces mesures permettront selon le porte-parole du gouvernement, non seulement de réduire le coût de réalisation des travaux, mais aussi d’accélérer le rythme de sa réalisation pour qu’elle soit rapide et dans le temps.
Un projet a été présenté par le ministre de la Jeunesse de l’emploi et la construction citoyenne. Il est relatif au cadre organique de la direction des finances et matériels suite à la fusion par le dernier gouvernement de deux ministères, dont celui en charge de la jeunesse et aussi de l’emploi, au sein du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la construction citoyenne.
Ce projet propose la création d’une nouvelle DFM pour absorber la charge de la gestion des politiques nationales au niveau des ressources humaines des deux structures.
Le ministre du Développement industriel et de la promotion du secteur privé avait quant à lui présenté un projet relatif à la création d’une direction nationale des petites et moyennes entreprises. Cette direction permettra à ce secteur créateur de la richesse, de l’emploi et surtout du développement local et régional, d’avoir un service d’administration personnel pouvant contribuer au plein épanouissement du secteur.
Le ministère du Commerce et de la concurrence a aussi fait des propositions de textes relatifs à la politique nationale du développement du commerce dans son plan d’action 2018-2019.
Enfin les derniers projets du conseil des ministres qui ne sont pas les moindres sont proposés par le ministère de l’habitat et de l’urbanisme, ils visent à assainir ce domaine qui souffre déjà de plusieurs lacunes et abus.
Ces textes ainsi adoptés permettront de fixer le prix des concessions et les redevances des terrains ruraux et urbains appartenant à l’état. Le second projet dans ce secteur fixera les barèmes généraux des prix de base des parcelles depuis le début des procédures jusqu’à la délivrance des documents.
Après le compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, monsieur Amadou Koïta, a répondu à certaines questions relatives à la situation actuelle du pays. Parmi toutes les questions, c’est l’insécurité grandissante dans la capitale et l’accord conclu entre le gouvernement et l’UNTM et qui a permis la levée du mot d’ordre de grève ont attiré beaucoup les attentions.
Le Ministre Koïta dira que l’état a pris des dispositions nécessaires pour que puisse régner la quiétude partout où vit la population. Il laissera entendre que la sécurité à 100% n’existe nulle part, mais, que la collaboration de la population permettra de réduire au maximum l’insécurité qui sévit partout au Mali.
Concernant l’accord entre l’UNTM et le gouvernement, le ministre a d’abord salué les syndicalistes et la commission de conciliation l’effort desquels a permis la signature du procès-verbal de conciliation ayant donné la suspension et la levée du mot d’ordre de grève par l’UNTM.
Sur les 12 points de revendications, un accord total a été conclu sur 11 points et les négociations étaient autour du seul point restant. Sur ces points, on peut retenir entre autres, une nouvelle grille indiciaire à la fonction publique, un indice avec un plafond 1100 à partir du 1er janvier 2019 et 2200 à partir du 1er janvier 2021.
La grille indiciaire de toutes les autres différentes catégories sera faite sur la base de cette augmentation. Il était aussi question de l’harmonisation de l’âge à la retraite. Sur ce point, l’âge de la retraite sera de 65 ans à partir de 2019 pour les catégories A et 3 ans de plus pour les autres catégories.
À noter que le gouvernement prévoit également de nombreux emplois pour la jeunesse soit un recrutement de 8 676 jeunes à la fonction publique seulement en 2019, voir 37 000 jeunes en 5 ans, sans compter les différentes mesures de facilitation de l’entrepreneuriat et de la promotion et l’accompagnement des secteurs prives.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays