Conseil National de la Jeunesse (CNJ) : A qui profite le désordre ?

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Ousmane Diarra dit Gousno
Ousmane Diarra dit Gousno

Du mercredi 27 au jeudi 28 novembre, se sont tenus à Koutiala, les travaux du 6ème congrès du Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ).   Battu à plate couture à l’issue des votes, par son challenger, Ahmadou Diallo, qui a récolté les voix de 135 délégués sur un ensemble de 192, l’ex Secrétaire Général de l’AEEM,  Ousmane Diarra alias Gousno, ne veut pas admettre sa défaite. Dénonçant des irrégularités, qui ne peuvent en aucun cas, entachées  la crédibilité des résultats, Gousno s’autoproclame vainqueur et tente d’occuper  le siège du CNJ, à partir du 9 décembre prochain. Il a tenu ce discours, le samedi 30 novembre dernier à la Maison de la presse dans le cadre, d’un point de presse, qu’il a animé. Pourtant quelques jours avant les assises de Koutiala, le ministre de la Jeunesse et des Sports a dit haut et fort qu’aucune dérive ne sera tolérée par l’Etat. Les prétentieux vont – ils continuer leur spectacle ?

« Est-ce que vous ne pensez pas que ce comportement humilie la jeunesse malienne … ? ». C’est en ces termes qu’un jeune journaliste, a rappelé Gousno au sens de la responsabilité, lors du point de presse, qu’il a donné le samedi dernier à la MP.

A l’occasion de ce point de presse, le candidat battu au sortir du 6ème congrès du CNJ, Ousmane Diarra, alias Gousno, a tenu des propos surprenants mais surtout inquiétants. Il s’est d’abord auto proclamé président du CNJ, pour ensuite indiquer, qu’il compte bien occuper le  fauteuil du président au plus tard le 9 décembre prochain. Mais, il souligne ne pas être fermé au dialogue pour résoudre le problème à l’amiable.

En voulant  occuper le fauteuil de président du CNJ, alors qu’il n’en est  pas digne, Gousno  marque sa volonté ferme de plonger la jeunesse malienne dans une crise, dont elle n’a pas du tout besoin en ces temps-ci.

Des reproches trop légers !

Pour l’ex Segal de l’AEEM, les travaux du 6ème congrès du CNJ tenu à Koutiala ont été émaillés d’irrégularités.  A ce niveau, il dénonce l’inaccessibilité de la salle à certains délégués, qu’il estime être en sa faveur. Aussi, il note que beaucoup des fédérations spécialisées étaient dans le même cas et souvent avec des doublons de badges pour certains délégués. « Toutes les irrégularités auxquelles Gousno fait allusion ont été bien prises en charge avant le  vote » a précisé un observateur.

Toujours en terme d’irrégularités, Gousno a noté que la présentation du rapport moral et financier du Comité Exécutif a été précipité par le président sortant à l’absence de la majorité des membres du comité exécutif. En quoi, ce point pourrait influencer le résultat des votes?

Au chapitre des irrégularités, il fait mention des délégués à qui la salle aurait été interdite. Selon lui, c’est par ce que tout simplement ces délégués étaient favorables à lui, que l’accès à la salle leur ont été refusé. Un argumentaire qui ne tient devant aucune analyse sérieuse. Cela pour la simple raison que bien avant le début des travaux un contrôle des mandats a été fait en bonne et due forme, sans aucune contestation.

« Les délégués n’ayant pas eu accès à la salle et les 14 fédérations favorables à Ousmane Diarra se sont retirés vers le conseil de cercle pour proclamer la liste présidée par le candidat Ousmane Diarra dit Gousno » a-t-il déclaré.

D’ailleurs, c’est sur la base des voix de ces délégués, qu’il s’autoproclame président légitime de la jeunesse du Mali.

Face à cette déclaration  deux questions méritent d’être posées. Comment Gousno a-t-il eu accès au conseil de cercle de Koutiala pour tenir sa rencontre ?  Qui est en train de pistonner ce vieillot-jeune prétentieux à vouloir semer le désordre ?

En tout état de cause, après avoir réuni toutes les conditions et demandé aux uns et autres de tenir ces assises du CNJ dans les règles de l’art, le ministre de la Jeunesse et des Sports a clarifié à tout un chacun que le Gouvernement n’a pas de candidat. Dans la même foulée, il a signifié à tous les onze candidats qu’aucune dérive ne sera tolérée à l’issue de ce congrès. La récréation est donc terminée.

Par Moïse Keïta

 Source : Le sursaut

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