CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION : L’OPÉRATIONNALISATION ATTENDUE !

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Assimi Goita
Assimi Goita, le président de la transition

DEUX MOIS APRÈS LE DÉMARRAGE DE LA PÉRIODE TRANSITOIRE, LE CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION RESTE LE DERNIER ORGANE À ÊTRE OPÉRATIONNEL. LES DÉCRETS FIXANT LES PROCÉDURES DE DÉSIGNATION ET LA CLÉ DE RÉPARTITION DES SIÈGES CONSTITUENT UNE ÉTAPE IMPORTANTE, MÊME SI, DES PARTIS POLITIQUES N’AYANT PAS EU LEUR PART CRIENT AU MÉPRIS ET À LA MARGINALISATION.

La publication des décrets fixant les modalités de désignation et la clé de répartition entre les composantes des membres du Conseil national de la transition a mis fin à la longue attente de voir cet organe législatif opérationnel. Ainsi,  selon le premier décret signé par le président de la Transition Bah N’Daw, pour être membres du CNT, les candidats, « doivent être de nationalité malienne d’origine ; jouir de leurs capacités physiques et mentales ; n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation pénale ; avoir les compétences requises ; être reconnus pour son engagement patriotique ; être de très bonne moralité ».

Le second décret fixe la clé de répartition entre les composantes du conseil national de transition comme suit : 22 représentants des forces de défense et de sécurité ; 8 représentants du M5-RFP ; 11 des partis et regroupements politiques ; 9 des organisations de la société civile ; 4 des groupements des femmes ; 4 des groupements des jeunes ; 5 des mouvements signataires de l’accord de paix ; 4 des mouvements de l’inclusivité ; 4 des organisations de défense des droits de l’homme ; 3 des personnes vivants avec un handicap ; 6 des maliens établis à l’extérieurs ; 4 des centrales syndicales ; 7 des syndicats libres et autonomes ; 8 des ordres professionnels ; 3 des confessions religieuses ; 5 des autorités traditionnelles ;  5 des chambres consulaires ; 4 des faitières de la presse et 5 des faitières des arts et de la culture.

Toutefois, la clé de répartition des sièges du CNT entre les composantes n’a pas été appréciée par des responsables des partis politiques, qui estiment que la classe politique a été simplement et purement marginalisée et méprisée.

«Pour nous, ce n’est pas plus ou moins qu’un mépris vis-à-vis de la classe politique et même des autres.  Ce décret concernant le CNT infantilise et méprise la classe politique. Je lance un appel au sursaut national », déclare Housseini  Amion Guindo président du parti Codem.

Interrogé, aussi, sur la question, Djiguiba Keïta dit PPR, secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) affirme que la classe politique a été marginalisée.

«Je dis une seule phrase par rapport à cette clé de répartition du CNT : la marginalisation de la classe politique continue », a-t-il dit.

Même si des responsables politiques continuent de critiquer la clé de répartition des sièges du CNT dont 11 représentants des partis et des regroupements politiques sont attendus sur plus de 200 partis politiques, il faut reconnaître que la majorité des Maliens s’impatientaient de voir le CNT opérationnalisé.

«Nous avons déjà perdu deux mois alors que la transition a une durée de vie de 18 mois. Il faut opérationnaliser le CNT », réclamait un homme politique.

La liste des membres qui sera arrêtée par le vice-président de la transition auprès duquel les dossiers de candidature seront déposés, est attendue pour l’opérationnalisation du CNT.

Ousmane Morba

Source: L’Observatoire

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