Suite aux décisions de la Cours Suprême et du Tribunal, de première instance de la Commune IV qui consacrent l’annulation des deux assemblées électives et de l’ordonnance gracieuse, les entreprises qui constituent les groupements professionnels du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont décidé de prendre leur responsabilité.
En cause, se sentant humilier par cette crise de leadership qui paralyse le secteur privé malien depuis plus de 16 mois, les Groupements professionnels et Conseils patronaux de régions ont mis en place une Administration provisoire indépendante du CNPM présidée par Soya Golfa.C’était en marge d’ une assemblée générale tenue le 8 février 2022 Maeva Palace. Sur les 39 Groupements professionnels et Conseils patronaux de régions qui constituent le CNPM, 28 organisations étaient présentent à cette réunion, 27 ont validé toutes les décisions prises sans réserves et une organisation a souhaité un temps de consultation en interne. Aussi, ces Groupements professionnels majoritaires, ont pris acte de deux décisions de justice et ont retiré leurs mandats. Sur la base de l’article 2 du CNPM, les Groupements ont décidé qu’il n’y plus de camps.
Et le vendredi dernier lors de la rencontre avec l’Administration provisoire qui a lieu siège du Conseil national du patronat du Mali, ont réaffirmé cet engagement ferme. Pour les différents intervenants, il n’est plus question de « x ou y », mais il s’agit plutôt de réconcilier les groupements et sauver le CPNM qui a perdu des acquis à cause de cette crise, notamment le PVI. L’objectif de cette rencontre, était d’inviter tous les groupements professionnels à partager la nouvelle vision du patronat et ne plus accepter qu’un leadership prenne le secteur privé en otage, a expliqué Boubacar H. Diallo vice-président de l’Administration provisoire du CNPM. « Aujourd’hui l’Etat malien a besoin de son secteur privé pour sortir de la crise. Et son secteur privé s’est mis volontairement dans une crise depuis 16 mois. Les entreprises qui constituent les groupements professionnels ont décidé de sortir de la crise pour accompagner leurs entreprises et l’Etat à cette période de crise. Donc c’est une de responsabilité » assure-t-il. Selon le président de l’Organisation patronale des entreprises de la construction civile (APECOM) l’Administration provisoire indépendante du CNPM , est consciente des problèmes mais c’est leur vision d’inclusion, de rassemblement, de transparence, et le message que sera communiqué aux différents groupements professionnels, qui mettra d’avoir chaque jour des nouveaux adhérents.
« Chaque fois qu’on se réuni le nombre des groupements augmente. Nous avons un plan d’action qui, compte tenu du fait que chaque jour il y’a de ralliement, nous n’avons pas voulu le décliné en entièrement. Au plus tard 15 mars le Patronat aura président qui sera contestable. Nous n’allons jamais reconnaitre un patronat dont le président n’est pas élu de façon transparente » a déclaré vice-président de l’Administration provisoire du CNPM, ajoutant que c’est de la responsabilité des groupements professionnels de faire en sorte que la crise du patronat puisse finir. « Les groupements ont rencontré les acteurs de la crise que traverse le patronat pour les convaincre à abandonner les différentes procédures judiciaires, parce que quelque soit le vainqueur, il ne sera pas le président du Patronat nous n’allons pas le reconnaitre.
Ce sont les groupements professionnels qui ont la légitimité, et c’est un vote dans lequel toutes les voix comptent » a expliqué Boubacar H. Diallo. Il convient de souligner que le mandat (3 à 6) donné au bureau provisoire est entier.
Source : La Rédaction