CONSOLIDATION DU TISSU SOCIAL ET RESPECT DES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE : De quoi se mêlent les Chorfa et les familles maraboutiques ?

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Nous nous attendions à cette sortie de ces catégories de personnes qui ont bénéficié de toutes les largesses de la part d’un régime corrompu. Elles ont bénéficié d’argent, de véhicules, de prise en charge des frais du Hadji depuis 2015. Même la mort de leur fils journaliste Birama Touré ne leur a pas incité à interpeller les autorités pour en savoir plus  sur cette mort suspecte. Au lieu de cela, elles ont préféré une prime mensuelle et le recrutement de 65 de leurs enfants dans la police nationale. Quelle autre chanson peuvent-elles chanter encore dans ce pays ? Lors des élections de juillet 2013, c’est de cette même manière que les familles dites fondatrices de Bamako ont convoqué les candidats pour leur intimer de ne pas contester les résultats de l’élection, même en cas de fraude et qu’il faille sauver le Mali d’abord. Elles n’ont pas voulu donner la parole à cette occasion aux candidats. Cela est-il normal en démocratie ? Voilà que la même scène se reproduit en 2018 avec les Chorfa et les familles dites maraboutiques. Où étaient-elles lorsque la surfacturation de l’avion présidentiel et des équipements militaires  se passait ?

Quelle a été leur réaction, par rapport à l’assassinat présumé  de Birama Touré ? Savent-elles qu’il y a eu des bourrages d’urnes dans plusieurs localités des régions du nord du Mali où très souvent le nombre de cartes  d’électeurs  dépassent  largement  le nombre de votants. Nous pensons que leur tâche devrait  plutôt être très critique sur la façon de tenir  les élections afin que désormais les élections au Mali se passent sans fraude. Au lieu de cela, voici ce qu’elles disent selon le journal l’Indépendant n°4534 du mardi 7 août 2018 :« Pour la consolidation du tissu social et le respect dû aux institutions de la République, les Chorfa et les  familles maraboutiques réaffirment leur soutien à la Cour Constitutionnelle et invitent les candidats à en faire autant.Nous saluons les autorités pour avoir organisé l’élection présidentielle dans des conditions sécuritaires difficiles alors qu’il avait été dit qu’elles n’étaient pas en mesure de le faire. Les incidents sécuritaires qui l’ont émaillée par endroits sont à déplorer, mais ils ne doivent pas nous faire perdre de vue les efforts déployés pour que cette élection puisse se tenir. Il n’y a pas une élection parfaite’’, ont fait savoir les responsables de l’association des Chorfa. Ils ont tenu les mêmes propos   concernant l’Accord d’Alger. Où-est-ce qu’on  en est avec cet Accord aujourd’hui ?

S’agissant de la proclamation des résultats provisoires, ils ont estimé que le ministère de l’administration territoriale est la structure habilité en la matière et  ce depuis l’instauration du mouvement démocratique dans notre pays. Ils ont salué la présence des observateurs internationaux et nationaux dont le rôle, précisent-ils, est de garantir la fiabilité du scrutin. Par ailleurs, ils ont déploré les accusations contre la Cour Constitutionnelle dont la crédibilité est mise en cause par certains candidats, ‘’la Cour Constitutionnelle est le garant de notre démocratie, c’est la seule institution dans notre pays qui départage les candidats, après la proclamation des résultats provisoires. Elle doit pouvoir travailler en toute liberté et sans interférence extérieure’’, ont-ils laissé entendre. Avant d’appeler l’ensemble des candidats, des responsables des partis politiques, des observateurs et l’opinion publique à œuvrer pour la paix et la stabilité. Voilà le comportement des personnes sur lesquelles, nous devons prendre exemple. Dessous de table, quand tu nous tiens ? Le Mali peut-il vraiment être sauvé ?

 

Badou  S KOBA

Source : Carrefour

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