Le ministère de l’Industrie et du Commerce a, suivant l’arrêt n°2021 4712/MIC-SG du 15 novembre dernier, fixé les prix indicatifs plafonds de vente en gros et au détail du riz brisure non parfumé importé, de l’huile alimentaire importée, du sucre importé et du pain, applicables sur l’ensemble du territoire et quel que soit le stade de distribution de ces produits.
Cette mesure sera certainement détailléepar le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed,lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui.
Ainsi, au regard de ces prix, le commerçant grossiste doit céder le sac de 50 kg du riz brisure non parfumé importé à un prix ne dépassant pas 15.000 Fcfa. Le détaillant lui est tenu de revendre le kg à un tarif inférieur ou égal à 350 Fcfa. Le prix de gros du bidon d’huile alimentaire importée de 20 litres ne doit pas excéder 17.000 Fcfa, contre 1.000 Fcfa le litre pour le prix au détail.
Le prix indicatif plafond du sac de 50 kg du sucre importé est fixé à 22.500 Fcfa au gros, contre 500 Fcfa le kg au détail. Le grossiste donnera la miche de pain de 300 g à 200 Fcfa au détaillant qui la revendra à 250 Fcfa. La baguette de 150 g sera monnayée à 100 Fcfa au prix de gros, contre 125 Fcfa au détail.
Il est utile de préciser que le prix indicatif plafond est à la moyenne des prix sur l’ensemble du territoire national. En conséquence, les prix en vigueur dans certaines zones du pays peuvent, en fonction des zones d’approvisionnement ou de l’abondance du produit, être inférieurs à ceux fixés par le ministère en charge du Commerce. Mais, en aucun cas et pour quels que motifs que ce soit, les prix en vigueur dans nos marchés et autres lieux de vente ne peuvent excéder ces prix indicatifs plafonds-là concernant ces denrées subventionnées.
L’État a fixé des prix indicatifs plafonds pour soulager les populations
À cet égard, «toute violation des dispositions du présent arrêté est punie conformément à la règlementation en vigueur», prévient le département en charge de l’Industrie et du Commerce. Les directeurs généraux du commerce, de la consommation et de la concurrence, de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté qui sera publié partout où besoin sera, précise l’Arrêté.
Cette décision est une réponse de l’engagement des autorités de Transition notamment le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, qui a chargé «le gouvernement de prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires, dans la mesure du possible, pour soulager les Maliens du fardeau de la cherté des prix des produits de première nécessité».
Cela, malgré la flambée des prix sur le marché international de l’offre et de la demande, et les projections peu rassurantes qui n’écartent pas d’éventuelles hausses des prix.
L’instruction du président Goïta a été traduite dans les faits lors du conseil des ministres du mercredi 10 novembre dernier. Le gouvernement a en effet décidé de subventionner certains produits de grande consommation tels que le riz, le sucre et l’huile alimentaire. Cette subvention se traduira par la réduction de la base taxable de 50% sur l’importation de 300 mille tonnes de riz, 60 mille tonnes de sucre, 30 mille tonnes d’huile alimentaire.
Des quantités de produits dont l’importation avait été subordonnée entre autres, à la signature avec les importateurs d’un cahier de charges portant notamment sur le prix au détail et la disponibilité des produits concernés sur l’ensemble du territoire national, précisait le gouvernement dans son communiqué.
Il insistait également sur le «respect des quantités autorisées pour cette opération, la mise en place d’un mécanisme de suivi à travers des brigades de contrôle pour garantir l’efficacité de cette opération».
L’objectif ultime étant d’atténuer les effets de la flambée des prix des produits de première nécessité. Un souhait aujourd’hui matérialisé à travers la fixation de ces prix indicatifs plafondspour soulager les populations.
Cheick M. TRAORÉ
Source : L’Essor