La décision de fermeture des écoles au Mali « pourrait être prorogée au regard de l’évolution du Coronavirus au Mali », selon le directeur national du Centre des examens et concours. Une situation qui inquiète des parents d’élèves. La Synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre annonce de son côté que « l’année académique 2019-2020 sera compromise ».
Le gouvernement avait décidé le 17 mars dernier de la fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles pendant trois semaines pour « minimiser le risque de contamination du Covid-19 ». Cette décision risque de se proroger, regrette la Fédération Nationale des Parents d’élèves. Une situation qui selon l’Association pourrait conduire à une année blanche.
« Je crois que c’est la malédiction qui est en train de nous poursuivre comme ça », martèle Dioukamady Sissoko membre de la Fédération Nationale des Parents d’Élèves. « Avec cette maladie qui persiste, je crois que nous sommes vraiment mal lotis », ajoute-t-il.
Pour Dioukamady Sissoko « le calendrier académique 2019-2020 n’est pas à notre faveur ». Il s’insurge contre ce qu’il appelle « la bêtise des enseignants, du gouvernement et l’inconscience sinon l’insouciance des parents d’élèves » face à la crise scolaire dans le pays.
Il serait difficile, voire impossible, de sauver l’année académique 2019-2020, estime le Syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Selon le secrétaire général du syndicat, Ousmane Almoudou, le risque d’une année blanche au Mali est réel.
« Nous savons que c’est compliqué au regard du fait qu’il y a eu plusieurs mois sans cours et aujourd’hui les écoles sont fermées à cause de la maladie » argumente-t-il. Pour lui, le sort de l’année scolaire dépend du gouvernement. « Tout le monde est fixé sur le gouvernement pour voir ce qu’il va décider par rapport à l’année scolaire », poursuit Ousmane Almoudou membre de la Synergie.
Le syndicat des enseignants dénonce aussi, selon ses responsables, « le gel des salaires des mois de février et de mars 2020 ». Selon ses responsables il existe plusieurs localités où les enseignants non pas encore perçu leurs salaires. Rappelons que toutes nos tentatives pour faire réagir le ministère de l’éducation sur la question sont restées vaines.
Source: Studio Tamani