Coronavirus : les mesures barrières respectées tant bien que mal par les jeunes

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Nos concitoyens sont nombreux à penser que le Covid-19 n’existe pas
Nos concitoyens sont nombreux à penser que le Covid-19 n’existe pas

Les mesures préconisées par les autorités dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus sont diversement appréciées par la jeunesse malienne. 

À Niamakorokourani, un secteur de Kalaban-Coro, un groupe de jeunes est assis chacun sur une chaise, les uns loin des autres pour causer et prendre une tasse de thé.  Tous saluent l’initiative du gouvernement. Puisque, selon eux, « si ces mesures ne font pas du bien, elles ne feront pas de mal non plus », affirme un membre du groupe.

« Je ne me soucie pas d’abord de moi-même, mais des gens de mon entourage que j’expose à cette maladie. C’est pourquoi, moi, je n’ai pas de problème en ce qui concerne le respect de ces mesures barrières », ajoute un autre membre du groupe.

Un autre groupe de jeunes rencontrés à Kalaban-coro Koulouba, certains sur des chaises séparées d’à peine un mètre et d’autres assis sur un banc en bois séparés aussi par de petits espaces, affirment respecter les mesures barrières. « On se lave régulièrement les mains, on porte le cache-nez et nous respectons la distanciation.  On s’asseyait dix sur ce banc, mais avec les mesures barrières, on s’assoit à 3 personnes au maximum 4 personnes », déclare un jeune qui ajoute qu’ils se saluent maintenant à la manière des Indiens, au lieu de se donner une poignée de main.

Comme les deux premiers groupes, un autre groupe de jeunes rencontrés à Tiébani, trouvent les mesures barrières, prises par les autorités, salutaires même s’ils déplorent le non-respect par eux-mêmes de certaines d’entre elles. « C’est vrai qu’on se lave les mains régulièrement, qu’on ne fait plus de poignée de main, mais nous ne laissons pas d’espace, comme l’ont dit les autorités, entre nous, quand on est assis au grin. Et nous sortons souvent aussi la nuit après 21h pour se regrouper dans la famille d’un de nos amis », déclarent-ils.

Si les trois premiers groupes trouvent les mesures barrières salutaires, un groupe de jeunes rencontrés à Kalaban- Coro, jouant aux cartes, trouvent les mesures prises par les autorités contraignantes. Ils ne respectent donc pas les mesures préconisées par les autorités.

« On ne respecte pas et on ne va pas respecter ces mesures barrières prises par les autorités, car ce sont elles qui ont amené cette maladie sur notre territoire en laissant atterrir des avions transportant des malades sur notre sol », tranchent-ils en chœur. Ils déclarent ainsi qu’ils ne peuvent pas respecter ces mesures car, poursuivent-ils, « on ne peut pas abandonner nos habitudes parce qu’il y a la maladie ».

À Tiébani, un autre groupe de jeunes assis sur un banc, pour certains, d’autres sur une natte étalée par terre et sur des chaises devant une boutique, ont des avis différents sur les mesures barrières prises par les autorités. Si une minorité d’entre eux se dit favorable au respect des mesures prises, bien qu’eux-mêmes ne les respectent pas, une grande partie ce groupe affirme que les mesures prises ne servent à rien.

Selon eux, seul Dieu peut nous préserver de cette pandémie. Les mesures barrières, assurent-ils, n’ont pas empêché la propagation de cette maladie dans les pays développés et elles ne peuvent rien servir ici dans la lutte contre cette maladie. « Seul Dieu est capable d’empêcher la propagation de ce virus et ceux qui doivent être contaminés seront contaminés même s’ils respectent ces mesures barrières », concluent-ils.

Fadiala N. Dembélé

Stagiaire

Source : Le wagadu

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