Covid et coup d’État ont mis à mal l’économie malienne, selon la Banque mondiale

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Grand marché de bamako
Grand marché de bamako

Au Mali, la situation économique alarme la Banque mondiale. Alors qu’un projet d’ordonnance de loi de finances doit être examiné dans les jours qui viennent par le Conseil national de transition, l’institution financière a publié ce mois-ci un rapport mettant en lumière les conséquences cumulées de la crise sanitaire liée au coronavirus et de la crise socio-politique liée au coup d’État militaire d’août 2020. Et le tableau est plus que sombre.

« Récession de l’économie » et « accélération de la dette publique ». Telles sont, selon la Banque mondiale, « les effets combinés de la pandémie de Covid 19 et de la crise socio-politique » au Mali.

« Après avoir enregistré une croissance moyenne de 5,1 % entre 2013 et 2019, le PIB réel s’est contracté de 2% en 2020 », notent les auteurs du rapport, qui constatent que les progrès réalisés ces dix dernières années en matière de réduction de la pauvreté ont été « freinés » par la crise sanitaire : selon leurs estimations, le nombre de pauvres a augmenté de 900 000 personnes.

La Banque mondiale invoque également la chute des cours mondiaux du coton et « les désaccords sur les subventions aux intrants accordées aux producteurs », qui ont conduit à une baisse de la production cotonnière de près de 80% l’année dernière. « La chute de l’activité économique et le ralentissement des échanges internationaux ont mécaniquement fait chuter les recettes fiscales. »

Quant au nécessaire plan d’urgence contre le coronavirus, il a creusé le déficit budgétaire et la dette publique, qui représente désormais plus de 44% du PIB.

Les entreprises sondées par la Banque mondiale ont connu des pertes pour plus de 80% d’entre elles, voire ont déposé le bilan (plus de 10% d’entre elles).

Fermeture d’écoles et baisse des revenus des ménages ont encore restreint l’accès à l’éducation.

Recommandation de la Banque mondiale au gouvernement malien : « trouver un équilibre entre les dépenses de sécurité, les dépenses sociales, et celles liées à l’investissement, tout en maintenant la viabilité budgétaire. »

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique

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