Le bras de fer continue entre le gouvernement et les enseignants signataires du 15 octobre 2016 en grève depuis plusieurs mois. Les négociations qui avaient repris cette semaine entre les deux parties, ont une nouvelle fois échoué. Les enseignants exigent l’application de l’article 39. Pendant ce temps le gouvernement a fixé au 2 juin, la reprise des cours pour les classes d’examen dans les établissements publics et privés. Cela avec ou sans les enseignants grévistes.
Alors que la reprise des cours est annoncée pour le 2 juin 2020, les discussions entre le gouvernement et lla synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont une nouvelle fois achoppé sur l’application de l’article 39. Selon les enseignants grévistes, l’échec de ces négociations découle toujours d’une « mauvaise volonté des autorités à sauver l’école malienne ». « Les syndicats ont dit au gouvernement vous avez évoqué des raisons financières, on est d’accord que le pays est dans une situation difficile. Mais nous sommes d’accord avec vous pour que nous puissions échelonner le payement en fonction de vos moyens. Nous allons échelonner les indices ou si vous voulez les pourcentages jusqu’en 2021, vous regardez ce que vous pouvez payer en 2019 nous allons faire une grille pour ça. Ce que vous pouvez payer en 2020 on va faire une grille pour ça. Celui de 2021 on fera une grille pour cela », explique Ousmane Almoudou membre de la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016.
Il regrette cependant qu’en dépit de ces propositions, le gouvernement soit resté campé sur sa position. Selon le syndicaliste, « le gouvernement est toujours dans son refus d’appliquer la loi »,
Le gouvernement de son côté se dit toujours prêt à poursuivre les négociations. Toutefois, selon le département de l’éducation, d’autres dispositions sont prises pour sauver l’année en cas d’échec des prochaines négociations. « Une éventuelle absence des enseignants à la reprise des cours est un vrai challenge pour nous. Néanmoins, on a pris des dispositions au cas où cela arrivait, suite à un échec des négociations », dixit Kinan Ag Gadeda, secrétaire général du ministère de l’éducation. Selon lui, le département envisage de faire appel à certains enseignants qui travaillent dans l’administration scolaire dans le secteur privé, ainsi que les enseignants volontaires. « Avec ces contingences nous allons assurer la rentrée scolaire du 2 juin, en espérant que nos collègues nous rejoindront », poursuit-il
En attendant un dénouement heureux entre le gouvernement et les syndicats grévistes, beaucoup de parents se disent « désemparés et s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants devenu de plus en plus incertain avec les grèves à répétion»..
« Cet échec de négociation entre le gouvernement et les enseignants signataires du 15 octobre 2016 », porte les germes d’une année blanche », préviennent certains observateurs. Ils appellent les deux parties ainsi que les acteurs et partenaires de l’école à s’investir d’avantage pour trouver un compromis.
Studio Tamani