En vue de sauver l’année scolaire 2019-2020, les élèves ont marché lundi 7 septembre du palais de la Culture Amadou Hampaté Ba au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’objectif était de réclamer la tenue des examens de fin d’année.
Contre l’année blanche, les élèves du Mali sont vent debout. Face à l’indifférence des parents, les élèves ont décidé de s’impliquer dans la résolution du bras de fer opposant le gouvernement aux enseignants grévistes. Pour ce faire, certains messages étaient mentionnés sur les affiches : « Nous réclamons nos examens » ; « non à l’année blanche ».
Issus de différentes classes, ces élèves réunis au Palais de la Culture ont, via leur porte-parole, lancé un message : « Nous réclamons nos examens. On a reporté les dates de la tenue des examens à une date ultérieure. Nous sommes indignés et fatigués mentalement et physiquement ».
Dans son discours, la porte-parole du comité des élèves maliens aux examens (CEME) précise : « C’est avec amertume et regret que nous constatons l’abandon des élèves. Qui dit l’école parle de l’avenir d’un pays ».Au nom des manifestants, la porte-parole confie que les élèves sont « désespérés de ne pas pouvoir imaginer des sorties de cette crise scolaire ».
Après avoir fait part de leur préoccupation aux autorités compétentes, les élèves ont été favorablement accueillis et répondus par le secrétaire général du ministère de l’Éducation : « Les enseignants comme les autorités ont conscience de votre désespoir. Nous sommes en passe de tenir une réunion avec les techniciens afin de voir comment fixer les dates des examens ».Et de préciser que sauver l’année scolaire 2019-2020 est le souhait des autorités du pays : « L’année blanche pour nous n’est pas acceptable, votre préoccupation a été prise en compte et je me charge de transmettre votre déclaration aux plus hautes autorités. Vous serez satisfaits sous peu de temps, et reprendrez le chemin de l’école », annonce le secrétaire général du ministère de l’Éducation aux élèves manifestants qui lui ont remis une déclaration.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays