Au Centre pour le Développement des Vaccins (CVD-Mali), une centaine d’employés se trouve sans salaire depuis près de 02 mois. Cela en violation des articles 35,47et 48 du code de travail du Mali.
Ils sont 116 agents du Centre pour le Développement des Vaccins (CVD-Mali), à attendre leur salaire depuis la fin du mois de février. Le salaire de ces personnes a été suspendu en violation de toutes les règles en la matière par le directeur général Samba Ousmane Sow, l’ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Les faits
Le 19 février dernier, contre toute attente, le directeur général du CVD-Mali leur a adressé une correspondance dans laquelle il dit procéder à la suspension de leur contrat de travail et leur salaire pour des « motifs économiques». Pour entériner son forfait, il a saisi l’inspection du travail pour les besoins de la cause qui lui a opposé une fin de non-recevoir et lui a intimé l’ordre de revenir sur sa décision.
Contraint, il a été obligé de procéder le 17 mars à lever de suspension de contrat de travail et de salaire. Toutefois, en dépit de cette levée de suspension, les employés attendent toujours leur salaire (En tout cas jusqu’au moment où nous mettons en ligne ce papier). Car au niveau des banques il a refusé d’envoyer une correspondance de levée de suspension.
Cette suspension de contrat de travail et de salaire par l’ancien ministre de la Santé et de l’hygiène publique est une violation des articles 35,47et 48 du code de travail du Mali qui ne prévoient ni de suspension de contrat encore moins de salaire. Selon nos informations, le motif économique soutenu par le directeur des ressources humaines sur la page facebook de Ibou Sy n’est que prétexte fallacieux.
Celui-ci a indiqué que ce sont les partenaires qui ont demandé au CVD-Mali de procéder au licenciement d’une partie du personnel afin d’amoindrir les dépenses. Magnakalé Diawara, un cousin du directeur général du CVD-Mali, brandit pour cela un document dit confidentiel sans qu’on ait la possibilité d’assurer sa véracité. Ce qui a fini par intrigué plus d’un.
Bannir le droit syndical
Faux affirment des sources concordantes. Selon elles, le service n’a pas de problèmes de financement car les partenaires financiers maintiennent leur partenariat ; et les études de recherches continuent afin d’aider le CVD-MALI à appuyer le Mali dans la lutte contre la COVID-19. « De nouvelles études de recherches sont en cours », assurent-elles. Les mêmes sources affirment que le recrutement de plus de 116 employés est en cours à Kita, Kigna et Niana pour les mêmes postes.
La vérité est que le Directeur général en procédant ainsi n’a autre motif que de bannir le droit syndical d’où la présence sur la liste de licenciement des 09 Délégués du personnel sur les 10 (pour avoir réclamé des heures supplémentaires), les 15 pétitionnaires de Koutiala (pour avoir réclamer des heures supplémentaires, les ordres de mission,) et tous les autres employés ayant une fois réclamer un droit.
Aux dernières nouvelles, nous-a-t-on dit, les employés ont saisi le Vice-président de la transition et le Conseil national de la transition (Cnt) pour réclamer leur salaire.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net