De quoi je me mêle : Djime Kanté m’a tuer

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Adam thiam
Adam thiam

Les Kanté, Fané et autres forgerons ont intérêt à se cacher dans les caniveaux derrière les murs, ou sur les poteaux électriques. Car si je les attrape, je leur tords le cou ou je les embarque ligotés dans un Katakatani, direction forêt de Wagadou pour un procès tenu par Kouffa en personne.

Et ceux qui connaissent ma mésaventure ne peuvent m’en vouloir. La raison ? L’autre soir, je rentre à la maison et à peine dans la cour, un captivant fumet de viande m’accueille. A l’air enjoué de la maisonnée, je comprends que l’ordinaire du jour relèvera ce soir de… l’extraordinaire. Un tour de clé et voici que ma fille aînée me lance, d’une voix ravie : « Papa, Tonton Djime Kanté a apporté le gigot de mouton ». Qui demandé-je ? «   Tonton Djime Kanté. Je le reconnais. Il est souvent sur Facebook ». Et il a apporté quoi, tu dis ? « Le gigot que tu l’as chargé de nous ramener ». Et d’abord, comment était-elle sûre que c’etait Djime Kanté  ? « Papa, tous les facebookers le connaissent ». J’étais intrigué car je n’avais envoyé personne.

J’insiste. Ma fille : « il a emporté la nouvelle télé comme tu le lui as demandé ». Quoi ? «  Oui il a pris la télé en disant que tu lui as demandé de le faire. Il paraît que tu vas la changer contre une plus grande ». Effectivement la télé n’était plus là. Par contre, à sa place il y avait une enveloppe kaki portant mon nom. Je l’ouvre et je verse des larmes sur une moitié de feuille A4 où c’était écrit : « Un gigot contre une télé, y a que les Peulh pour accepter un tel troc ». J’ai envie d’étrangler la fille qui se défend : « Papa, je ne pouvais pas savoir. Et puis il y a si longtemps que personne n’a utilisé de cure-dent ici. Tout le temps de la bouillie ». Ça alors ! Comme dit souvent mon ami Yalcoué, c’est un peu port de capé, non ?

Source : benbere

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