Débat sur la prolongation de la Transition : Comment trouver un consensus salvateur ?

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Après avoir récemment laissé entendre que la prolongation de la transition devient de plus en plus inévitable, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga demeure incompris. Comment trouver un juste milieu pour aplanir les divergences ?

Mercredi dernier, plusieurs responsables politiques, dont Me Kassoum Tapo du Morema, Pr Tiémoko Sangaré de l’Adema-PASJ, Dr Bocary Tréta de l’EPM, El Hadj Baba dit Sandy Haïdara de l’UM-RDA étaient montés au créneau pour s’opposer à l’idée de prolonger la transition en cours. Celle-ci devait s’achever en février 2022 avec la tenue effective des élections générales. Mais, visiblement, cet agenda devra être revu, puisqu’aucun acte majeur du processus électoral n’est encore posé.

Les formations politiques précitées ont donc animé une conférence de presse pour exprimer leur rejet de voir les élections reportées et elles ont invité les autorités actuelles à tout mettre en œuvre pour tenir ces élections pour contribuer à la réussite de la transition. « Ne pas accepter que les gens qui ne peuvent pas venir au pouvoir par les élections, se maintiennent au pouvoir ». « Le délais de la transition, c’est 18 mois. Il faut le respecter ». « Le retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Sont entre autres les propos clamés par le pôle politique regroupé en un cadre d’échanges pour la réussite de la transition, composé de l’EPM, Espérance-Nouvelle (Jigiya-Kura), l’APR, l’Adéma, l’Asma, l’UM-RDA et Yelema.

Au moment où l’on s’achemine, selon les autorités gouvernementales, vers la tenue des différentes phases de ces assises nationales de la refondation, que plusieurs leaders politiques veulent boycotter, ne sied-t-il pas de lancer des initiatives de bons offices pour rapprocher les positions ? Pourquoi faut-il opter pour une rallonge de cette période transitoire ? Dans quelles conditions cela doit-il se faire avec un minimum de concertations et de consultations de la classe politique et de la société civile ?

Pour plusieurs observateurs avertis, c’est au chef de l’Etat, de concert avec le chef du gouvernement d’ouvrir une phase de rencontres d’échanges et de discussions avec les forces vives du pays, dans un climat actuel de froid avec la France, accusé « d’abandonner le Mali en plein vol ». Il est quasi-certain que si le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, invite les partenaires sociopolitiques en consultations au palais présidentiel, plus d’un de ses interlocuteurs finiront par ajouter de l’eau à leur vin. Ce qui permettra de trouver un véritable modus operandi de cette prolongation de la transition. Ce n’est qu’à ce prix, que les décideurs maliens épargneront au pays un nouveau climat de frictions, qui sera fortement préjudiciable au processus de sortie de crise.

Boubou SIDIBE

Source : Maliweb.net

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