Décrispation du climat politique: Le M5 rejette les propositions de la mission de la CEDEAO

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Les leaders de M5-RFP
Les leaders de M5-RFP

le M5-RFP a exprimé sa  surprise et  son étonnement  face au  contenu du communiqué de la mission de bons offices de la CEDEAO qui, selon lui,  « ne tient aucunement compte de la source de tous les maux et de toutes les crises du Mali »

En réponse au communiqué de la CEDEAO sur une décrispation du climat politique,   le M5-RFP a  manifesté son mécontentement le fait qu’il a appris  dans les médias et sur les réseaux sociaux  ses propositions de sortie de crise.  D’emblée, le M5-RFP a rejeté  le contenu de ce communiqué  indiquant qu’il  ne prend pas en compte la source des maux et des crises du Mali à savoir : « la mauvaise gouvernance, la corruption et la violation des principes républicains et démocratiques dont le Président Ibrahim Boubacar Keita est le seul et unique responsable ».

Pour les membres du M5, l’idée d’élections partielles proposée dans le communiqué précité  est « illégalité et occulte » la teneur des conclusions du 18 octobre 2018 de la CEDEAO.   Ils  ont aussitôt brandi les conclusions de la  mission de la CEDEAO  de la crise post-élection présidentielle qui prenait  acte de la prolongation de la 5ème  législature selon l’avis de la Cour Constitutionnelle.   Toujours selon le M5,  ces conclusions indiquaient  que au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel passé,  « il est impératif que le Gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays ».

A cet effet, le M5 soutient que le fait que le Gouvernement du régime IBK de ne pas tenir compte de ces conclusions  « rend nul et de nul effet l’organisation du scrutin législatif de 2020 ».

Dans la même veine,  le mouvement de contestation du régime d’IBK dit déplorer l’absence de  prise en compte de la non-participation d’une bonne partie des acteurs politiques et sociaux au Dialogue national inclusif et au processus électoral du dernier scrutin législatif.   D’après les  responsables du M5, ce  dernier a été marqué par des tripatouillages organisationnels et des arrangements douteux du 1er tour et à la proclamation des résultats du second tour par la Cour constitutionnelle.

« Dans les circonstances actuelles, aucun gouvernement, même d’« union nationale » dont le M5-RFP n’est ni demandeur, ni preneur ne saurait résoudre les problèmes du Mali », ajoutent-ils poursuivant que les  propositions de la CEDEAO ne font  nullement cas de la nécessaire refondation dont le Mali a besoin, et qui constitue l’objectif ultime de la lutte enclenchée par le Peuple malien. «  Le M5-RFP réitère sa demande de démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et son régime et réaffirme sa détermination à mettre en œuvre tous les moyens légaux et légitimes pour l’atteinte de cet objectif qui seul peut aujourd’hui sauver le Mali », a conclu le M5.

Il faut rappeler que la médiation de la CEDEAO  n’a  pas fait cas de la démission du Président de  la République dans ces propositions de sortie de crise alors que ce point constitue la principale demande du mouvement du 5 juin.  La mission a appelé les parties prenantes à privilégier le dialogue, à préserver les Institution de la République, à organiser des élections partielles dans les circonscriptions électorales qui ont fait l’objet de révision de la Cour constitutionnelle, à la formation d’un gouvernement d’union nationale, la réforme de la Cour…

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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