Le mercredi 05 mai 2021, l’Energie du Mali (EDM SA) a organisé à Bamako, une journée porte ouverte à l’attention des consommateurs et la société civile. Au cours de cette journée, plusieurs sites de production énergétique de l’EDM SA ont été visités par les consommateurs, la société civile, les hommes et les femmes de médias. Il s’agit du site de BALINGUE, du site de SIRAKORO, le Chantier du projet de construction de la Centrale Thermique au Fioul lourd de 100 MW et la Centrale Thermique de 20 MW de Balkou à Sotuba. Au terme de la visite, le directeur général de l’EDM SA, Oumar Diarra, a accordé une interview à la presse dans laquelle il met l’accent sur la problématique énergétique au Mali. Avant d’ajouter que des dispositions sont prises pour trouver une solution aux délestages ou coupures de courant. «D’ici 8 mois, nous déploierons une puissance entre 150 et 200 MW pour suppléer d’éventuels problèmes en vue d’assurer la sécurité énergétique au Mali », a précisé le directeur général de l’EDM SA.
La première porte à s’ouvrir aux consommateurs, société civile, journalistes fut celle du site de Balingué. Selon les responsables de l’EDM, c’est un site stratégique dans le dispositif d’alimentation en électricité de la ville de Bamako. A les en croire, un des problèmes du site est la pollution qui cause des dégâts sur les équipements. Après Balingué, le site de SIRAKORO, le Chantier du projet de construction de la Centrale Thermique au Fioul lourd de 100 MW et la Centrale Thermique de 20 MW de Balkou à Sotuba ont été visités par les visiteurs du jour.
A l’issue de la visite, le directeur général de l’EDM SA, Oumar Diarra, a accordé une interview à la presse dans laquelle il met l’accent sur la problématique énergétique au Mali. A l’en croire, l’EDM a des contraintes d’exploitation actuellement. Avant d’ajouter que l’une des causes du délestage est due à des contraintes d’approvisionnement en hydrocarbure des centrales. Ce problème, dit-il, a été réglé cette année 2021 avec l’acquisition d’autres fournisseurs. «Le deuxième problème était un problème de transit sur nos liaisons. Nous avions anticipé sur les problèmes qui étaient connus », a-t-il dit. En outre, il a évoqué la vétusté des réseaux. « La demande la plus forte sur le réseau Energie du Mali se situe aux environs de 400 MW en période de très forte chaleur et sur ces 400 MW, il y a 100 MW de façon contractuelle qui sont délivrés par la Côte d’Ivoire.
La défaillance de la Côte d’Ivoire nous a causé beaucoup de soucis », a-t-il dit. Face à ces difficultés, les responsables de l’EDM-SA ont pris des décisions afin de trouver des solutions idoines. « La première solution, c’est que d’ici 8 mois, nous déploierons une puissance entre 150 et 200 MW pour suppléer d’éventuels problèmes en vue d’assurer la sécurité énergétique au Mali. On est dans un secteur qui n’a pas connu d’investissement structurant depuis 3 décennies. On a parlé de 2300 milliards de FCFA d’investissement sur les 5 prochaines années. Il ya 1300 milliards de FCFA qui sont sous le coup du partenaire privé. Il ya 500 milliards de FCFA portés par les bailleurs de fonds classique comme la BOAD, la BAD etc. Il reste à chercher 499 milliards de FCFA. Donc, nous organiserons dans les semaines à venir une table ronde des investisseurs », a déclaré le directeur général de l’EDM-SA, Oumar Diarra. Par ailleurs, il a présenté les excuses de l’EDM aux consommateurs par rapport aux désagréments causés suite aux coupures de courant.
Selon lui, les lendemains meilleurs ne sont pas loin. « Les dispositions sont prises à cet effet », a conclu le DG de l’EDM-SA. Quant à Mme Coulibaly Salimata Diarra, présidente de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA), elle a qualifié cette journée porte ouverte d’épique. Avant de signaler que le Mali est lié à l’extérieur en matière énergétique. «Le développement sans énergie, il y en a pas. Il faut absolument que la donne change, il faut que l’Etat s’engage, l’EDM seule ne peut pas, il faut que le Mali s’engage, que le Mali réalise son développement », a-t-elle conclu.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain