Délicate situation nationale : La personne du PM plus problème que solution dans l’imbroglio ?

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Choguel Kokalla Maiga
Choguel Kokalla Maiga

PM clivant et manipulateur, PM de la discorde et de la pensée unique, PM de la suffisance et de la jactance… Autant de qualificatifs péjoratifs jamais collés à un premier ministre malien à juste un an de son accession à la primature. Admettons-le : la personne de Choguel Kokalla Maiga n’en finit plus de faire polémique. En effet, si l’échec du projet de la loi électorale adopté par le gouvernement depuis le 24 novembre 2021 soumis à l’examen et au vote de l’organe législatif de la transition (CNT) le 17 juin 2022 a un visage, c’est certainement celui de Choguel K Maiga. A même croire que ce projet de loi venait de son escarcelle, aucun ménagement ne s’est fait sentir ni pour le texte juridique sur la sellette ni pour les deux ministres, supposés avoir des affinités avec le PM et qui en faisaient le plaidoyer. En témoignent les 92 amendements et la virulence effarante des débats au cours desquels résonnait aux quatre coins de l’hémicycle «le Mali n’appartient à personne ».

Parallèlement à ce scénario rocambolesque au niveau du CNT, il convient de rappeler que rarement dans l’histoire de notre pays un premier ministre a suscité tant de tiraillements entre les Maliens et de polarisation des positions. Entre les uns qui voient en lui la tête pensante d’une transition quelque peu dictatoriale – et qui a mis le pays dans un inepte isolement intenable – et les autres qui se délectent d’être dans le paradoxe de le comparer à un certain Modibo Keita, le débat fait rage dans une animosité presque inouïe. Toutefois, abstraction faite de ces divergences souvent alimentées par des considérations partisanes et subjectives, l’actuel premier ministre essaye tant bien que mal d’être le grand PM rassembleur et porte-étendard d’un Mali nouveau même si les réalités politiques de son parcours le rattrapent sur bien de plans. Fervent partisan de l’UDPM, ipso facto héritier naturel du Général Moussa Traore et paradoxalement plusieurs fois ministre sous les régimes de l’ère démocratique, un des membres influents du plus grand mouvement hétéroclite du pays, le M5-RFP (dont il est présentement vecteur de la dislocation), opposant farouche du premier épisode de la transition en cours et bouclier zélé du deuxième après avoir eu pour acquis la primature, cité par ailleurs dans une affaire de malversation à l’AMRTP, on peut affirmer sans ambages que l’actuel PM traîne des casseroles à ne point finir.

Et malgré ce noir tableau qui s’apparente à un bilan du seul passif du PM, il a quand même pour grand actif d’être le plus téméraire premier ministre de l’histoire du Mali au regard de son courageux discours à la tribune des Nations-Unies et de ses déclarations fracassantes qui font trembler l’Elysée.

Tout compte fait, dans le grand imbroglio que connaît le pays, le sort de Choguel K Maiga en tant que PM semble être le au cœur des préoccupations sur la scène politique malienne ainsi qu’à la CEDEAO qui exigent tous la neutralité à la primature.

Ousmane Tiemoko Diakité

Source : Le Témoin

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