DELINQUANCE FINANCIERE : La nécessaire synergie d’action des différents acteurs

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Dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, il existe au Mali plusieurs structures et de nombreux textes législatifs et réglementaires. Malgré, le phénomène prend de l’ampleur chaque jour. Pour renforcer davantage la collaboration entre les différents acteurs, il a été lancé le jeudi 8 aout dernier, le projet Redevabilité publique et participation des femmes au Mali (RPPFM). D’un montant d’environ 4 milliards de FCFA, le projet œuvrera désormais avec le Bureau du Vérificateur général, les Organisations de la société civile (OSC) ainsi que les Pôles économiques et financiers pour une meilleure synergie d’action dans la lutte contre la délinquance économique et financière.

Le lancement de ce projet, financé par le Canada, a regroupé autour du Premier ministre, Boubou Cissé, plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Il s’agit des membres du Bureau du Vérificateur général, les Organisations de la société civile et les Pôles économiques et financiers. Ces acteurs se disent désormais mobilisés pour une meilleure synergie d’action dans la lutte contre la corruption.
Pour les responsables du RPPFM, le projet vise à renforcer la collaboration tripartite dans la lutte contre la corruption. Ce qui passera par la réduction des insuffisances observées au niveau de ces trois acteurs-clés que sont le Bureau du Vérificateur Général, les Pôles économiques et financiers et ainsi que les Organisations de la Société Civile.

«Pour le BVG, il s’agit de l’insuffisance des ressources et d’outils adéquats pour couvrir efficacement son mandat. Pour les Pôles économiques et financiers, une pleine capacité à accomplir les enquêtes et investigations. Pour la société civile, une vélocité à dénoncer les crimes économiques et financiers, et à conscientiser les citoyens», a expliqué Mme Michelle Akpo, cheffe du Projet. Pour elle, c’est en améliorant les capacités des institutions de contrôle dans la surveillance des finances publiques, les pratiques de lutte contre la corruption renforcées avec une société civile forte, qu’il y aura une amélioration de l’indice de développement humain. Surtout pour les filles et les femmes, qui sont les plus grandes utilisatrices des services sociaux de base.
Louis Veret, ambassadeur du Canada au Mali, a pour sa part, rappelé que la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption occupent une place importante dans la coopération entre le Mali et le Canada.

Les organisations de la Société civile à travers M. Boureima Allaye Touré, président du Conseil national de la société civile, ont indiqué que ce projet renforcera le bien-être socio-économique des femmes et des filles par la livraison des services publics. Il expliquera que le PRPPFM envisage de renforcer les capacités des comités de veille pour le contrôle citoyen de l’action publique dans les régions de Sikasso, Ségou, Koulikoro, Kayes et le district de Bamako.
Pour le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, la collaboration entre sa structure et les autres déjà cités, apporte un soutien emblématique à la pierre qui manquait à l’édifice de la lutte contre la corruption. Ce qui le fait dire que le Bureau du vérificateur général pourra être efficace dans l’atteinte de ses objectifs et avoir plus de visibilité dans ses tâches.

Dans son intervention, le Dr Boubou Cissé, Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances a précisé que le projet s’articule autour de trois composantes. Il s’agit  de la surveillance améliorée du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et programmes sexo-spécifiques ; de la pratique de lutte contre la corruption intégrant les manifestations sexo-spécifiques et de la mobilisation accrue des femmes membres de la société civile pour la promotion de la bonne gouvernance.

Jean Bosco

Source: L’Evènement

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