La présidente nationale de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), Mme Dembélé Oulématou Sow, a animé jeudi 23 janvier une conférence de presse à la Maison de la presse. Occasion pour elle d’annoncer la fin de la bataille judiciaire pour la conquête de la présidence de cette organisation avant de se féliciter de sa victoire.
La bataille judiciaire de la CAFO est désormais close par l’Arrêt N° 389 du 30 décembre 2019, de la 2ème chambre civile de la Cour suprême. Et le bureau conduit par Dembélé Oulématou Sow, à l’issue de l’assemblée extraordinaire du 30 décembre 2017, qui est confirmé par la justice. C’est l’information livrée lors de cette conférence de presse.
La présidente Oulématou Sow s’est donc félicitée de cette victoire qui, pour elle, est bien méritée. Selon elle, l’assemblée générale extraordinaire du 30 décembre 2017, a été plus que légitime. Et de préciser que les procédures de réouverture du siège de l’institution sont en cours.
« La récréation est finie, le bureau élu le 30 décembre 2017 n’a pas pu travailler à cause du bras de fer judiciaire qui l’opposait à la tendance dirigée par Mme Fanta Damba. La Cour suprême a enfin tranché la question et je suis sortie victorieuse. La CAFO reprendra normalement ses activités dans les semaines qui suivront » a déclaré Mme Dembélé Oulématou Sow.
À ses dires, les femmes du Mali, réunies en assemblée souveraine de la CAFO, ont exprimé leur choix pour l’avenir de leur organisation. Et d’ajouter qu’en tant que faîtière, la CAFO jouera le rôle de catalyseur pour les organisations féminines en les aidant à mieux fonctionner, à renforcer leurs capacités, à mutualiser leurs efforts et atteindre des résultats qu’elles n’auraient pas pu atteindre seules.
Pour ce mandat, la présidente souhaite baser son action sur six (6) axes prioritaires. Il s’agit de la réorganisation de la CAFO pour plus d’enracinement de sa gouvernance, à travers le renforcement de la communication entre membres et leaders. Pour cela, elle se fixe un programme de renforcement, qui sera mis en place afin de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance en son sein. Il est ensuite question de l’accompagnement des organisations et ONG féminines à travers toutes les régions du Mali, suivi d’un vaste programme de promotion, de protection des femmes du Mali.
Il s’agira aussi, à en croire la présidente de la CAFO, de mettre l’accent sur les droits et devoirs des femmes avec un accent particulier sur les violences basées sur le genre (VBG) et la mise en place de plateformes sectorielles au niveau national pour coordonner l’action des organisations féminines par secteur. Sans oublier la participation des femmes aux processus électoraux et à la gestion de la crise à travers notamment la pleine participation de celles-ci aux scrutins à venir, la mise en œuvre des résolutions/recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), et l’appropriation de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, ainsi que leur représentativité à hauteur de 30% dans les organes et mécanismes de paix, de sécurité et de réconciliation.
Abréhima GNISSAMA (stagiaire)
Source : Le Wagadu