Il s’agit d’une défection de taille que viennent d’enregistrer la tendance loyaliste du Mouvement Arabe dans l’Azawad et la Plateforme des mouvements du 14 juin, dans la contrée de Taoudenit. Par une correspondance en date du 20 mai 2020, Mohamed Tahar Ould Elhaj, il s’agit de lui, l’a fait savoir au directoire national de la Plateforme en lui signifiant sa démission es qualité Secrétaire général et membre de ce mouvement dans la nouvelle région frontalière de la Cité des 333 Saints. «…Je suis libre de tout engagement vis-à-vis des mouvements», a-t-il indiqué dans sa lettre de démission en évoquant plus bas la convenance personnelle comme raison principale. Les deux mouvements loyalistes s’en retrouvent du coup, décapités dans la région nouvellement créée où la concurrence est rude avec l’autre entité rivale, la Coordination des Mouvements de l’Azawad en l’occurrence. Et pour cause, grande est la probabilité que la défection se soit faite au profit du mouvement autonomiste avec l’éventualité de vider la Plateforme de son contenu dans la nouvelle région de voisine de Tombouctou.
L’immunité parlementaire foulée aux pieds
La tentative de coup d’Etat déjouée, il y a deux semaines, n’a pas fini de révéler l’ensemble de ses contours. Pendant que le débat et les interrogations font rage sur la réalité de cet autre renversement raté, un aspect intrigant s’invite tout logiquement dans la polémique. Il s’agit de l’arrestation du colonel Amadou KEÏTA, présenté comme un cerveau de la forfaiture et dont la proximité avec le colonel Malick Diaw a même inspiré à certains des extrapolations sur fond de suspicions d’une probable implication du président du CNT. Si fait que la terreur de l’épisode a dû faire ombrage à la bienséance légale en la matière. Il se trouve en effet que le colonel Amadou KEÏTA est aussi proche de Malick Diaw en tant que frère d’arme que par la collégialité en tant que membre influent du CNT – et qu’à ce titre il ne saurait faire l’objet de procédure judiciaire sans levée de son immunité parlementaire. Une jurisprudence en la matière découle du cas Issa Kaou Djim au sujet duquel l’organe législatif de Transition avait exigé et obtenu qu’une levée d’immunité précède toute action judiciaire à son encontre. Ce qui n’est pour l’heure pas le cas pour le colonel Amadou KEÏTA, même s’il nous revient de bonne source qu’un comité parlementaire est à pied d’œuvre depuis la semaine dernière pour étudier le sujet et interpeller qui de droit sur les motifs de son arrestation en violation de l’immunité parlementaire.
«Le genre» en pleine expansion au Mali
Alors que l’article 51 peine à connaître une application effective, le combat pour le genre continue de se diversifier sous d’autres couleurs. En effet, aux batailles de représentativité élective et administrative de la gent et combat contre les violences faites aux femmes fait suite désormais une croisade pour l’émancipation d’une autre composante du genre. Il s’agit des personnes handicapées. Il est question, selon toute évidence, de leur donner les mêmes opportunités de représentativité élective que les femmes, en leur octroyant notamment un quota sur les listes électorales des formations. C’est du moins l’impression qu’il se dégage d’un séminaire annonciateur de cette nouvelle donne auquel ont été conviés certains membres du CNT triés sur le volet, la semaine dernière, à travers un avis du président Malick Diaw. Du pain sur la planche, selon toute évidence, pour les partis politiques appelés à faire face, aux prochaines joutes électorales, à une équation supplémentaire dans l’élaboration de leurs listes en plus des difficultés rencontrées dans la conformité au quota des femmes.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin