Démission du président IBK et de son régime : Les religieux divisés sur la question

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Les réligieux et les organisations de la société civile
Les réligieux et les organisations de la société civile

Pendant que l’imam Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro, soutenus par une partie de la classe politique, appellent le président IBK à rendre le tablier en même temps que son régime, d’autres leaders d’opinions et notoriétés religieuses se concertent au sein du «Cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile ». Il s’agit du président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Cherif Madane Haïdara, du Cardinal catholique et archevêque de Bamako, Jean Zerbo et du révérend Pasteur Nouh Ag Infa Yattara, Président de la fédération des églises baptistes évangéliques. Ils prônent le dialogue et l’ont exprimé, le 11 juin 2020 au siège du Hcim, à la faveur d’un point-presse.

Dans leur déclaration, le trio, tout en rappelant la mission régalienne de l’Etat de satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens, de protection des personnes et d’accès des populations à l’éducation, à la santé, entre autres, n’a pas manqué de dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire du pays, la persistance de la crise scolaire, la mauvaise gouvernance ainsi que la mauvaise gestion des dernières élections législatives. Toutefois, disent-ils ne pas soutenir la principale exigence du rassemblement du 5 juin qui est la liquidation de la première institution. Les événements de 2012, sont passés par-là. En effet, rappellent-ils, ceux-ci ont laissé des conséquences néfastes, sur les plans socio- économique et culturel

Le Cardinal Jean Zerbo, pour expliquer la tenue de la conférence, a laissé entendre que le rôle des leaders religieux est de faire la sentinelle afin pouvoir attirer l’attention des dirigeants sur les problématiques de la gestion du pays et d’intervenir pour désamorcer la tension entre protagonistes.

En ce qui concerne la démission du Président IBK et de son régime, celle-ci n’est pas la solution actuellement, aux yeux Président du Hcim, Ousmane Chérif Haïdara. Il explique que le Mali n’a pas le contrôle du septentrion depuis des années tandis que le centre est chaud et que le sud est menacé. Et c’est d’ailleurs cette situation qui semble expliquer son absence au grand rassemblement du 5 juin, selon ses explications. Comme alternative le guide spirituel d’Ançar-Dîne a proposé le dialogue entre les deux protagonistes, notamment la fronde et le pouvoir. Il a toutefois appelé au pouvoir son devoir de changer de comportement et d’écouter son peuple.

Amidou KEITA

Source : Le Témoin

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