Denrées de première nécessité : Les prix continuent de grimper, la population en colère, des économistes interpellent les autorités

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Des denrées alimentaire de première nécessité
Des denrées alimentaire de première nécessité

Un kilo de viande peut atteindre jusqu’à 3500 FCFA, un œuf est vendu à 150 FCFA et il faut, dans certaines boutiques, 1200 FCFA pour avoir un litre d’huile. Cette cherté des produits de première nécessité est constatée dans différents marchés à travers le pays, principalement à Bamako. Les consommateurs crient leur ras-le-bol. Les commerçants tentent de dégager leurs responsabilités. Des économistes interpellent les autorités du pays.

Les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur. L’inflation concerne surtout les produits de grande consommation sur le marché.

Pour manifester leur ras-le-bol face à cette flambée des prix, le Front populaire contre la vie chère (FPCVC) a organisé le mardi, 22 juin 2021, un grand sit-in devant la Primature sise dans la Cité administrative.

L’objectif de ce rassemblement populaire était d’attirer l’attention des nouvelles autorités de la transition sur cette insoutenable situation afin de réguler ou de maintenir les prix des denrées de première nécessité sur les marchés à des niveaux acceptables.

Sur les pancartes, on pouvait lire, entre autres : « Nous voulons juste vivre », « Non à la vie chère », « une transition réussie équivaut à une baisse du tarif des denrées alimentaires », «Nous avons faim ».

Selon la présidente du Front populaire contre la vie chère, notre consœur Mariam Koné, l’objet de ce sit-in était de remettre au Premier ministre un Mémorandum du FPCVC ainsi qu’un panier vide de la ménagère, symbolisant la montée en credo des prix des denrées alimentaires sur les marchés du pays.

Dans ledit Mémorandum, souligne la présidente, le seul et unique sujet d’urgence est « la vie chère qui conduit les enfants à la mendicité, les incite à voler et à devenir des délinquants».

Aussi, déplore-t-elle, «Aujourd’hui, dans nos marchés, les prix de l’huile, de la farine, du haricot, de la viande et du poisson ont augmenté ».

Par ailleurs, Mariam Koné a tenu à préciser : «Le Front n’est pas un front contre un gouvernement, il est plutôt juste un peuple levé face à son triste sort et abandonné sans aucune assistance ».

Cette préoccupation des consommateurs est partagée par l’Association libre des Consommateurs Maliens (ALCOM) qui juge la situation déplorable.

Selon Abdoulaye Ballo, Président de l’ALCOM, les prix des denrées de grande consommation, qui connaissent une hausse importante aujourd’hui, sont la viande et l’huile alimentaire. « Le commerce est libéral, mais quand il arrive à un certain point, quand ça ne va pas, l’État s’engage et il fixe les prix », affirme-t-il.

De leurs coté les commerçants tentent de dégager leurs responsabilités. «L’augmentation, souvent, ne dépend pas de nous, c’est la période qui l’impose », déclarent des commerçants. Toutefois, ils précisent que de façon générale, «…les produits importés ne connaissent pas une augmentation ». « Tous les produits qui viennent de l’extérieur, la plupart, n’augmentent pas. Je prends le cas du sucre qui n’a pas eu d’augmentation », affirme Dantouma Koïta, membre du syndicat national des commerçants détaillants du Mali (Synacodem).

Koita ajoute aussi que « Le cas de l’huile relève de l’État parce que, l’an passé, il n’y a pas eu de culture de coton ». Pour le cas spécifique « de La pomme de terre et les oignons, les commerçants n’ont pas les moyens de conservation et pour le cas de la viande, on sait aujourd’hui que l’insécurité est une cause d’augmentation », souligne aussi Dantouma Koïta.

Face à cette situation, des économistes proposent aux pouvoirs publics d’apporter une subvention aux secteurs frappés par des difficultés. C’est la libération des prix sur le marché qui entraîne une hausse généralisée de ceux-ci, explique aussi l’économiste Modibo Mao MaKalou. «Maintenant, ce que l’État peut faire, c’est d’assurer auprès des éleveurs l’alimentation et la santé animale pour s’assurer aussi que les marchés soient fournis et, pour cela, il faut une subvention », martèle l’économiste.

Rassemblée par Fabrice Abdoul

Source : Plume Libre

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