Le Mali est plongé dans une grave crise énergétique qui perdure. Pour y ressortir le
gouvernement s’active mais sans parvenir à apporter des solutions concrètes. Devant cette situation des citoyens aux compétences avérées se sont invités dans le débat en apportant leur expertise par le biais de contributions. Parmi ces Maliens préoccupés par la crise et qui ont jugé bon de donner des recettes, il y a l’ingénieur Mamadou Naman KEITA, Chevalier de l’Ordre National du Mali, ancien Directeur National des Routes. Ce haut cadre qui a toujours partagé ces idées, montre des pistes qui, si elles sont exploitées, s’offrent à n’en point douter comme des solutions durables à la crise énergétique qui frappe
notre pays. Selon lui, la résolution de la crise EDM doit passer avant tout par avoir au moins six mois de stock de sécurité. Lequel stock est différent du stock national. La mise en place d’un tel stock selon lui ne se fait pas en un an. Il faut deux à trois ans pour qu’EDM dispose d’un tel stock a-t-il ajouté. EDM est dans le
tâtonnement. Elle ne maîtrise ni la consommation réelle des populations et ne dispose pas encore de plan de fourniture d’électricité. Il faut, selon Mamadou Nama KEITA évaluer le niveau réel de consommation pour dégager les besoins réels. Et, c’est à partir ce ça, qu’on installe les capacités réelles. Rien de tout ça n’existe à EDM selon Mamadou
Nama KEITA. Le projet Manantali 2, c’est le dédoublement de la ligne de transport de l’énergie.
Pour cet ingénieur qui a blanchi sous le harnais dans les services techniques de l’administration, l’énergie basse tension ne doit pas être fournie aux industriels, mais bien l’électricité à moyenne tension. Un bon plan de sortie de crise doit avoir un plan d’action, avec un chronogramme qui garantit une amélioration au fur et à mesure que ledit plan est mis en œuvre indique-t-il convaincu que le retour à la Côte d’Ivoire, ne résoudra pas la crise.
Il peut s’améliorer un pourcentage, et, EDM doit dire ça au Maliens déclare Mamadou Nama KEITA selon qui d’ailleurs les centrales solaires ne sont pas non plus des solutions durables. « Ce que nous avons vu avec le début des centrales solaires sont des mémorandums.
Or, un mémorandum d’entente n’est pas un contrat, mais une entente entre les parties pour explorer des voies.
Un mémorandum est un pré-accord qui ouvre la voie à des conditions d’ouverture de contractualisation.
Le mémo d’entente peut aboutir, tout comme ils peuvent ne pas aboutir à des projets », explique ce cadre bien connu des arcanes de l’administration malienne Aussi selon Mamadou Naman KEITA, les centrales solaire
de 100 méga, 150 ou 200 sont des installations fragiles qui font appel à des réparations ou entretiens périodiques.
Il faut des installations en Giga, car c’est ça
qu’on appelle centrales énergétique aux dires de ce cadre qui n’a jamais été avare en termes de contributions pour trouver des solutions aux difficultés qui assaillent les maliens
Cheick Oumar SOUMANO