Construire un chemin de fer qui va relier Kayes à Kidal. En tout cas, c’est l’ambition du Président de la Chambre des Mines du Mali, (CMM), M. Abdoulaye Pona. Cela avec l’expertise du Cabinet CIRA. En effet, la signature de convention de l’étude de préfaisabilité de cet ambitieux et réalisable projet a eu lieu le jeudi 14 février 2019 au siège de la Chambre des Mines du Mali. C’était sous la présidence de M. Salah Guindo, conseiller juridique au ministère des Transports; en présence de M. Abdoulaye Pona, de M. Seydou Coulibaly, Directeur du Cabinet CIRA; des responsables du patrimoine ferroviaire du Mali et d’autres membres de la Chambre des Mines.
«Je suis franc et sincère avec vous en disant ici, haut et fort; que c’est depuis longtemps que, à la Chambre des Mines du Mali; nous attendions la présente opportunité, combien précieuse. Qui est celle de pouvoir compter sur une expertise aussi avérée; que celle du Cabinet CIRA pour nous accompagner dans ce rêve fou de faire en sorte que le train puisse siffler de Kidal à Kayes». C’est par ces mots que le président de la Chambre des mines du Mali a introduit son allocution qui a précédé la signature de la convention proprement dite.
Pour le président Pona, le désenclavement des zones minières les préoccupe au plus haut point: et par ailleurs leur approvisionnement en ressources énergétiques conséquentes. Toutes choses sans lesquelles rien n’est possible en matière de Mines.
«En termes de désenclavement, il y a certes les infrastructures routières. Mais aussi et surtout, selon tous les spécialistes; c’est l’infrastructure ferroviaire qui est la mieux indiquée. Cela pour l’exploitation optimale de nos immenses ressources minières et minérales que nombre de pays à travers le monde nous envie» a-t-il expliqué.
Une coépouse à la vieille dame
Il indiquera qu’il s’agit de faire comprendre que; la ligne ferroviaire existante est depuis longtemps en quête de coépouse. En effet, dit-il, «depuis de plus cent ans qu’elle ploie; sous le poids des charges et qu’elle affronte toutes les intempéries. La vieille ligne de chemin de fer Dakar-Niger ne prendrais pas en mal; que nous nous engageons à construire une nouvelle ligne ferroviaire; reliant Conakry, en Guinée, à Kidal au Mali». Cela, en passant par Kankan, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Goundam, Tombouctou, Gao puis Kidal. Et aussi, une autre ligne ferroviaire devant relier San-Pedro, en Côte d’Ivoire, à Sikasso au Mali en passant Man et Odienné.
Ce projet est le rêve du président Pona depuis qu’il est à la tête la Chambre des Mines du Mali en 2011. «Nous travaillons à la réalisation de ce projet que nous avons appelé; «le Projet de mise en œuvre d’infrastructures ferroviaires»; au bénéfice de notre grand Mali», dit-il.
Le président Pona avouera que ses ambitions n’ont pas de limites; dès lors qu’il s’agit du Mali et de son secteur minier. «Tous les spécialistes s’accordent à dire que le Mali est un scandale géologique. En effet, nos ressources minières et minérales sont nombreuses et variées. Et, elles sont idéalement bien réparties sur l’ensemble du territoire, du Nord au Sud, d’Est à l’Ouest». A-t-il déclaré. D’où, dit-il, cette cérémonie de signature de convention avec pour objectif de signifier toute la confiance ainsi que l’espoir que les responsables de la Chambre des mines du Mali placent au Cabinet CIRA.sa pour les proposer, très vite une Etude de préfaisabilité de ce projet d’envergure.
Engagement des autorités
S’adressant au directeur du Cabinet CIRA; le président de la Chambre des Mines du Mali dira; «je sais que vous ne ménagerez aucun effort pour nous faire des propositions de nature à convaincre davantage les nombreux partenaires qui, je puis l’affirmer ici, se bousculent déjà à notre porte. Je compte donc sur votre perspicacité, sur votre expertise avérée ainsi que sur votre diligence».
Il faut retenir que selon les déclarations du président Pona; l’Etat malien, à travers toutes ses structures compétentes; a été pleinement associé à toutes les phases de ce projet de mise en œuvre d’infrastructures ferroviaires dans notre pays. Car, dit-il, «un projet d’une telle envergure se nourrit à une volonté politique affichée au plus haut niveau de l’Etat. Et nous comptons sur le Président de la République, IBK; dont les ambitions pour le Mali, la vision et la clairvoyance n’ont jamais été ni démenties ni prises à défaut».
Mais, auparavant, Dr Salah Guindo, conseiller juridique du ministre des Transports; a apporté le soutien de son département et des plus hautes autorités du pays à ce projet, combien important pour le Mali et son secteur minier.
Quant au directeur du Cabinet CIRA, M. Seydou Coulibaly, il a, après avoir donné quelques détails techniques sur le dossier, affirmé que ce projet est d’une grande importance pour le pays. Car, son développement socio-économique y passe. Pour lui, ce projet, porté par la Chambre des mines, est un motif de fierté; et que le secteur minier ne pourra se développer sans le développement des infrastructures de transport. «Si le Mali assure ce projet, le pays aura assuré son développement socio-économique». A lancé le premier responsable du Cabinet CIRA.
Dieudonné Tembely