DEUX TIERS DES SIGNATURES POUR UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE

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Salikou Sanogo
Salikou Sanogo

Les jours à venir s’annoncent chaudes à l’Union pour la République et la Démocratie. En cause, la crise de leadership qui bat son plein dans l’ancien parti de l’opposition, depuis la disparition de son président et non moins autorité morale. S’y affrontent plusieurs tendances toutes conduites par des allogènes désireux de présider à la destinée de l’héritage de Feu Soumaïla Cissé et de s’en servir comme tremplin pour la magistrature suprême.

Un rude bras-de-fer en a découlé dont les protagonistes n’ont pu être pour l’heure départagés par la consultation des différentes structures de base de l’URD. Il reviendrait probablement à la pétition de le faire. Et pour cause, de source bien introduite, la campagne de signatures lancée contre la direction provisoire du parti a prospéré à grands coups d’adhésions en faveur de la convocation d’un congrès extraordinaire.  C’est dire qu’il reviendra très bientôt aux militants de déterminer la tendance la plus légitime pour contrôler les rênes du Parti de la Poignée de Mains aux fins d’accélérer le processus du choix de son candidat à la prochaine présidentielle.

Bandjougou DIAWARA fait son grand retour à Kayes

Incarcéré depuis plus d’une année pour présomptions de détournement et de malversations estimés à plusieurs centaines de millions de nos francs, le président du Conseil régional de Kayes a finalement recouvré sa liberté. Il s’agit plutôt, selon nos sources, d’une demande de mise en liberté agréée par le Pôle économique et financier. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le détenu, aussitôt élargi, a recouvré en même temps ses responsabilités de président de la plus haute collectivité régionale. Il s’est réinstallé dans ses prérogatives en même temps qu’un autre de ses coaccusés, en l’occurrence le Secrétaire général du Conseil régional. Il va sans dire que l’intérimaire à ce poste a été remercié sans ménagement avec la libération de Bandjougou DIAWARA, alors que les observateurs lui reconnaissent tous des prouesses indéniables pendant l’absence des deux codétenus. Toutes choses qui expliquent la grande polémique ayant accueilli le limogeage de Monsieur N’Diaye par le président Bandjougou DIAWARA, dont le retour aux affaires est vivement critiqué par ses administrés. Ils jugent tout simplement irrégulier la réinstallation aux commandes de responsables en liberté provisoire et qui traînent encore des présomptions de mauvaise gouvernance.

Le précieux legs du directeur sortant des Domaines

Après son remplacement polémique par son adjoint, il y a quelques semaines, le directeur sortant des Domaines, Ibrahim SIMPARA, a officiellement transmis ses prérogatives, la semaine dernière. La passation de services entre lui et M Dicko s’est déroulé précisément dans l’après-midi du vendredi, au cours d’une cérémonie plutôt très discrète. Une sobriété qui jure avec le précieux héritage légué par un directeur qui aura imprimé une marque difficilement effaçable à la gestion de cette boîte. La gouvernance qualitative qu’il y a instaurée s’est d’abord soldée par des résultats sans commune mesure dans le passé, avec des recettes domaniales en hausse d’années en années et qui frôlent les 400 milliards de nos jours. Pour que ce cap soit tenu, par ces temps où le budget national repose sur les seules ressources endogènes, il va falloir que son successeur s’arme de la même rigueur et de la même aptitude à l’innovation ayant prévalu ses dernières années. Et pour ce faire, les collaborateurs du directeur sortant conviennent que le rentrant aura pour le moins hérité d’un enviable capital que sont un dispositif administratif méthodique et bien huilé, une atmosphère très conviviale avec le personnel et, cerise sur le gâteau, une amélioration du cadre de travail avec le nouveau siège légué par la gestion de M SIMPARA. Autant d’acquis à l’actif de son bref passage et qui justifient la grande déception et l’étonnement ayant accueilli la mesure de son remplacement à un moment où la structure amorçait un admirable envol. A charge donc pour son remplaçant, un proche collaborateur du reste, de combler les arrière-goûts de son départ par des performances nouvelles.

Rassemblées par la Rédaction

Source: Le Témoin

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