L’Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN) vient d’exécuter un projet d’un coût de plus de 16 milliards de FCFA en faveur de la sauvegarde des berges du fleuve Niger dans la localité de Diafarabé, un projet qui a permis de sauver la ville de disparition. L’information a été donnée le jeudi 10 juin 2021 par le Directeur général adjoint de l’ABFN, Moussa Diamoye, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 22ème édition de la quinzaine de l’environnement dans les locaux de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable.
L’état de dégradation avancée des berges du fleuve Niger dans la localité de Diafarabé à cause de l’érosion risquait de la rayée de la carte du Mali. La ville de Diafarabé est classée patrimoine immatériel de l’Unesco et est célèbre pour le yaaral qui ouvre l’espace culturel du yaaral et du degal, série de festivités peules qui entourent les traversées du Fleuve Niger par les troupeaux de retour de transhumance dans le delta central du Niger.
La commune de Diafarabé, dans le cercle de Tenenkou, dans la région de Mopti, était fortement menacée et le témoignage poignant des habitants de la ville dans la vidéo jouée par le Directeur adjoint de l’ABFN avant son intervention en dit long sur l’impact de la sauvegarde des berges du fleuve Niger dans cette zone. « A Diafarabé, chaque année, la bande de terre disparaissait et ce phénomène occasionné par l’érosion menaçait la ville et ses habitants et il fallait agir», a raconté Moussa Diamoye, le Directeur général adjoint de l’ABFN. Il a décrit le tableau sombre de l’état de dégradation des berges du Niger à Diafarabé suite à un ensemble de processus complexes et interdépendants qui provoquent le détachement et le transport des particules de sol qui occasionnait leur perte.
Selon lui, des gigantesques travaux d’un coût de plus de 16 milliards de FCFA ont été réalisés afin de protéger la ville de Diafarabé par des palplanches pour former des cloisons étanches. Les indicateurs étaient inquiétants et se manifestait l’éboulement des berges, a-t-il souligné, avant d’informer que le Programme National de Sauvegarde du Fleuve Niger (PNS-FN) vise à contribuer à la réalisation et à la capitalisation de toutes les actions concourant à maintenir le fleuve Niger dans ses fonctions économique, environnementale, sociale et de mobilité à travers : l’amélioration de sa navigabilité ; l’aménagement de ses bassins versants ; la protection de ses berges contre les dégradations ; la dépollution des lits de ses affluents et de son cours d’eau principal ; la récupération et l’aménagement de ses berges au niveau des grandes agglomérations etc.
Moussa Samba Diallo
Source : Le Républicain