Dialogue politique inclusif : Le FSD évoque un manque d’inclusivité et renonce à participer aux travaux

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Une vue du présidium (photo archives)
Une vue du présidium (photo archives)

Après la Coalition des forces patriotiques et la plateforme Anw Ko Mali Dron, l’aile dure de l’opposition malienne, le Front pour la Sauvegarde pour la démocratie (FSD) vient d’annoncer sa non-participation au dialogue politique inclusif en vue.

C’est dans une correspondance adressée au président du comité d’organisation  du dialogue politique inclusif, et signée par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, que le FSD a donné cette information. Un autre coup dur pour le Président IBK qui voulait que le triumvirat réussit à faire participer toute les forces vives de  la nation à ce dialogue.  Le FSD justifie cette décision  en évoquant des cas de violation apparus  dans l’entame du processus du DPI. Il s’agit des conditions de nomination des membres du comité de pilotage et de la commission d’organisation du DPI qui, selon le camp de Soumaïla Cissé, sont  en totale violation de ce qui a été discuté et convenu entre le Président de la République et le Chef de file de l’opposition.

En outre, le FSD évoque la fixation péremptoire  d’une date limite de la tenue des législatives en violation des engagements écrits dans « l’Accord politique de gouvernance ». En effet,  certaines prérogatives de cet accord prévoient que  l’organisation des consultations référendaires, élections législatives, locales et régionales sera décidée dans un délai convenu lors du dialogue politique inclusif.

Enfin, l’opposition reproche à l’Assemblée nationale d’avoir adopté au forceps la loi d’entente nationale en violation des engagements préalables de l’Accord d’Alger.

Le FSD dit souligner, en signe de bonne foi, ces points au triumvirat de facilitateurs, tout en marquant sa désapprobation sur la démarche, et décidé néanmoins d’apporter sa contribution au DPI sans que cela soit un blanc-seing pour la suite.

 Les propositions du FSD

 Pour les responsables de l’opposition, ce dialogue envisagé doit faire l’apanage de l’émergence d’un Etat vertueux avec des dirigeants transparents dans la gestion des affaires publiques et la lutte implacable contre la corruption, de favoriser la montée en puissance des forces de défense et de sécurité capables d’assumer leur mission et  de réconcilier la nation, avec un consensus politique et social sur la mise en œuvre des décisions prises.

Pour ce faire, le FSD conditionne sa participation à ce dialogue si les organisateurs reviennent sur le concept du dialogue politique inclusif et évaluer l’utilité des participants. Il s’agit d’éviter une surreprésentation de l’Etat qui devrait, selon le FSD, se limiter strictement à la facilitation logistique, sécuritaire et budgétaire, d’assurer une parité entre la majorité présidentielle et l’opposition, d’affirmer le caractère exécutoire et contraignant des résolutions  du DPI. Dans la même veine, l’opposition souhaite la mise ne place d’un comité paritaire indépendant, de préciser à l’avance le processus décisionnel qui devrait être sanctionné par une majorité qualifiée des trois-quarts, à défaut de consensus. Enfin, il demande l’ouverture  d’un débat sur la pertinence de la révision constitutionnelle en ce moment, en raison, de l’absence de l’Etat à Kidal, la persistance de l’aggravation de l’insécurité…

Au Mali, beaucoup  s’interrogent qu’en raison de l’absence de toutes ces forces vives susmentionnées au dialogue politique inclusif comment  les autorités actuelles pourront réussir leur pari. En tout cas, ces défections  n’annoncent pas la fin de la crise politique et la baisse de la tension sociale, tant le nombre de la classe politique et la société civile qui refusent de participer au DPI est important.

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb

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